Par un point de presse qui s’est tenu ce matin à son bureau, le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, Alghassim Khamis, a annoncé que le dossier des militaires supposés disparus lors du vote du 9 avril dernier est classé sans suite pour des faits non établis. Selon ses explications, l’enquête confiée à la police judiciaire a permis d’auditionner un certain nombre des personnes dont les responsables de la société civile, des ADH, des médias, des responsables militaires y compris le chef de l’État-major général des armées, les présumés victimes elles-mêmes et leur entourage.

Le procureur Alghasssim Khamis confie que pendant le déroulement de l’enquête, toutes les personnes citées comme mortes ou disparues ont été présentées physiquement à la presse, puis au parquet qui a confirmé leur identité, et enfin entendu sur procès-verbal régulier par la police judiciaire.

Selon le procureur de la République, les chefs des partis politiques ont rejeté la paternité de la dénonciation sur un seul candidat, lequel toujours selon Alghassim Khamis a tout simplement rappelé que le contexte de cette dénonciation était lié à la campagne électorale présidentielle et qu’aujourd’hui les propos qu’il avait tenus sont nuls et de nul effet. Il a même ajouté que pendant cette période il y a eu des polémiques, diffamations,  insultes, mensonges et des attaques faites par tous les candidats et qu’aujourd’hui ce chapitre est clos.

Le procureur cite que le dénonciateur a reconnu lui-même qu’aucun militaire n’est ni disparu ni mort. C’est pourquoi conformément aux dispositions des articles 224 et suivant le code de procédure pénale et après examen des procès-verbaux qui lui ont été transmis et après avoir effectué tous les compléments d’enquête jugés utiles, le parquet d’instance a décidé de classer sans suite le dossier pour des faits non établis.