Le collectif d’avocats en charge de l’affaire Mbaiguedem Richard a fait un point de presse hier pour informer l’opinion nationale sur les démarches menées.
La mort de Mbaiguedem Richard a choqué tout le quartier Moursal. Manifestations, échauffourées avec la Police ont marqué le temps du deuil.
Le tribunal de première instance a été saisi par un collectif d’avocats. Une demande d’autopsie a été soumise au procureur. Les avocats et un représentant de la famille ont saisi par la suite le parquet de N’Djamena pour que justice soit rendue.
Selon Me Frédéric Nanadjingué, membre du collectif d’avocats en charge de l’affaire, le jeune a été détenu arbitrairement et a subi des tortures. Tout ceci a conduit à sa mort. Il fallait que des responsabilités soient établies .
« Au niveau du parquet, la plainte a fait l’objet d’une transmission à la Police judiciaire. Après un va-et-vient,nous avons obtenu une déposition pour le représentant de la famille. Il a fallu quelques mois pour que des individus cités à travers notre plainte soient auditionnés. Les procès-verbaux ont transmis au parquet pour suite à donner. Le parquet a refoulé les procès-verbaux pour des auditions complémentaires. Selon le parquet; certains personnes citées dans la plainte n’ont pas été auditionnées. Depuis lors, rien n’évolue ». explique Me Frédéric Nanadjingué
Les avocats ont affirmé que plusieurs difficultés entravent la procédure lancée. Selon eux, le parquet estime avoir fait ce qu’il y a lieu de faire. Le collectif d’avocats se dit gêné pour le résultat actuel car, la famille attend pour justice soit rendue.
L’affaire Mbaiguedem Richard, entendez le nom du jeune homme, la vingtaine, qui a trouvé la mort après un séjour passé au commissariat de sécurité publique N°6. L’affaire a fait bruit et ébranlé les responsables de la Police nationale.