Fort, direct et colérique, tels sont les caractères des publications qui visent sans réserve le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi, sur les réseaux sociaux, depuis lundi. En cause, la mort d’un diplômé en chômage fauché par des balles tirées par l’un de ses gardes rapprochés, dans la soirée du 4 novembre. Tchadinfos.com vous propose la compilation de quelques réactions.

« De quoi Haroun Kabadi a peur ? Pourquoi toute cette farce et parade ridicules qui ne cessent de coûter en vie humaine ? », s’interroge un internaute qui déclare sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, être lui aussi « victime d’intimidations » des gardes du corps du président de l’Assemblée nationale. D’un ton triste, un autre internaute tchadien ne mâche pas ses mots. Dans une longue adresse, celui-ci lance à Haroun Kabadi : « c’est la deuxième fois que vous nous avez tués…vous êtes incapable d’aménager la rue sur laquelle vous circulez mais capable de tirer sur nous comme des chiens. »

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Toujours dans la même lancée, un autre internaute s’attriste. « Les chiens ne font qu’aboyer ! Et même quand ils n’aboient pas et passent leur chemin, ils sont abattus », se désole-t-il dans un langage métaphorique.  Directe et colérique, est encore cette publication faite sur Facebook dans la nuit du 5 novembre. « Monsieur Kabadi, assumez vos actes devant ce peuple qui vous a envoyé dans ce perchoir, lequel vous donne aujourd’hui le droit de le tuer en guise de reconnaissance », tonne l’auteur de ladite publication.

Pour éviter qu’on parle d’une troisième victime des mauvais comportements des gardes du corps du président de l’Assemblée nationale, une internaute conseille à ce dernier de « déménager pour aller habiter dans les locaux de l’Assemblée nationale. » Ainsi dit-elle « les citoyens pourront sortir chercher de quoi nourrir leurs familles, sans risque de se faire abattre comme des chiens par des individus que nous payons avec nos taxes pour privilégier votre vie au détriment de la nôtre. »

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Visiblement, l’assassinat de ce diplômé en chômage et père de trois enfants fait la une des réseaux sociaux, dans l’espace numérique tchadien, car les manifestations virtuelles ne faiblissent pas depuis le 4 novembre.