Un hommage a été rendu à Mateyan Manayal Bonheur sur le lieu du drame par les membres de l’association des jeunes pour l’animation et du développement rural accompagnés de quelques jeunes de la société civile.
Dès 16heures, des membres de l’Association des jeunes pour l’animation et le développement rural, des activistes, des défenseurs des droits de l’Homme et bien d’autres profils se sont réunis au centre des jeunes Don Bosco pour rendre hommage à Mateyan Manayal Bonheur, victime des tirs des gardes du président de l’Assemblée nationale. “Kabadi, c’est le peuple qui t’a élu”, “Démissionne”, “Arrêtez de nous tuer”, “Ca suffit, assez de sang coulé” sont des mots qu’on peut lire sur des feuilles brandies par les manifestants ce soir du 5 novembre. La présence des agents de la Police nationale n’a pas dissuadé les manifestants qui ont allumé des bougies sur le lieu du drame.
Après quelques minutes de concertation, ces jeunes composés des artistes, des activistes et bien d’autres ont décidé d’aller allumer les bougies sur le lieu du drame. Pour l’artiste chanteur, N2A Teguil, c’en est de trop. « Cet acte ne doit pas passer inaperçu parce que c’est répétitif. Il faut qu’on réagisse pour que cesse cette impunité. La famille de Bonheur est victime de la République », a-t-il déclaré. Selon lui, si justice n’est pas faite pour cette bavure, les jeunes tchadiens sortiront eux-mêmes dans les jours à venir pour la réclamer.
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Par la même occasion, l’association a lancé un communiqué pour exiger que le tireur réponde de ses actes devant la justice. «Tout de même, nous demandons au président de l’Assemblée nationale de donner une bonne education à ses rapprochés afin qu’ils sachent qu’il est le représentant du peuple et non le tueur du peuple. Le président de l’assemblée n’a pas besoin de tirer sur un citoyen quand la circulation est dense sinon il pouvait arranger une voie privée pour son passage », grogne les membres de l’association.
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Malgré les intimidations de la Police, ces jeunes ont décidé d’aller présenter leur condoléance aux parents de la victime au quartier Atrone dans le 7e arrondissement. Sur place, ils se sont enquéri des procédures des obsèques. Les forces de l’ordre ont suivi ce dernier jusqu’au quartier et ont tenté d’occuper la voie menant au goudron afin d’éviter une manifestion ou un soulèvement quelconque.