Le lancement des activités des Chambres africaines extraordinaires créées au sein des juridictions sénégalaises est prévu le 8 février prochain en vue du procès sur les crimes présumés commis au Tchad sous Hissène Habré (décembre 1982-décembre 1990), a appris l’APS de source officielle, jeudi à Dakar.

La cérémonie de lancement des activités de desdites chambres aura lieu à partir de 10h à la Salle 4 du Palais de Justice Lat-Dior, à Dakar, indique, annonce le ministère sénégalais de la Justice, dans un communiqué.

‘’Cette cérémonie solennelle sera présidée par Ciré Aly Bâ, administrateur desdites chambres, en présence des magistrats qui ont été désignés récemment par le Conseil supérieur de la magistrature’’, signale le ministère de la Justice.

Le communiqué est signé du journaliste-écrivain Marcel Mendy, qui a été nommé chargé de communication auprès des Chambres africaines extraordinaires dans les juridictions sénégalaises.

‘’M. Mendy était précédemment conseiller technique chargé de la communication du ministère de la Justice du Sénégal. Il s’occupait déjà de ce volet au sein du Groupe de travail mis en place dès son arrivée par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Mme Aminata Touré, pour réfléchir sur les modalités pratiques d’organisation du procès en vue’’, rappelle le texte.

En août dernier, le Sénégal a donné son accord au projet de l’Union africaine (UA) pour juger Hissène Habré devant un tribunal spécial au sein du système judiciaire sénégalais présidé par des juges africains nommés par l’organisation continentale.

Hissène Habré vit en exil à Dakar depuis la chute de son régime en 1990, après huit ans au pouvoir. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, qui était un de ses proches collaborateurs avant d’entrer en rébellion.

Les députés sénégalais ont voté le 19 décembre dernier le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier l’accord entre le gouvernement du Sénégal et l’Union africaine (UA) sur la création de chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises pour abriter le procès de M. Habré.

Le mandat de ces chambres sera de poursuivre la ou les personnes les plus responsables pour les crimes internationaux commis au Tchad entre 1982 et 1990.

Selon une commission d’enquête tchadienne, le régime de M. Habré a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et parmi certains groupes ethniques.

 

Source : Le temps