La 5ème session criminelle ouverte le lundi 3 décembre 2018 devrait juger au fond l’affaire Baba Ladé le mercredi 5 décembre 2018. Mais le dossier a été ajourné sans précision d’une éventuelle date d’examination.

Plusieurs défenseurs de droits de l’homme présents sont sortis de la salle d’audience déçus.

Pour Jean Bosco Manga, l’un des porte-parole de l’Action citoyenne pour l’application intégrale de l’amnistie au Tchad (ACAIAT), “les autorités judiciaires sont devant un dilemme. Le juger et le condamner pour le mettre hors d’état de nuire ou appliquer l’amnistie pour éviter les frustrations politiques pendant ce contexte délicat.

L’ACAIAT  pense que Baba Ladé doit aussi bénéficier de l’amnistie générale accordée par le chef de l’Etat tchadien le jour de la promulgation de la quatrième République. L’ACAIAT a même présenté une liste de 70 opposants qui doivent selon elle bénéficier de cette amnistie.

Selon Jean Bosco Manga “Baba Ladé est un ancien chef rebelle, ses éléments sont dans la nature, donc toute décision doit être bien mûrie surtout avec les bruits de bottes au Sud du Tchad”.