Par une précédente sortie médiatique, la communauté zaghawa menaçait de boycotter le dialogue national. Par un autre point de presse ce mercredi, fait par leur avocat Alain Kagonbé, elle entend carrément se mobiliser à l’entrée du palais du 15 janvier pour empêcher la tenue de cette assise. “Parce que si le dialogue est pour lutter contre les frustrations, on ne peut pas aller au dialogue en créant des frustrations“, tonne Me Alain Kagonbé.

En rappel, la communauté zaghawa reproche à l’ancien activiste, rentré en décembre au Tchad, des injures à caractère tribal et l’incitation à la haine tribale pour des propos tenus lorsqu’il était en France.

A son retour, rappelle l’avocat de la communauté zaghawa, une plainte a été déposée contre lui. Mais déplore l’avocat, “des mains invisibles tapies dans l’ombre” ont fait pression sur le parquet et la plainte a été retirée par le parquet sans toutefois que les parties ne soient auditionnées.

Ensuite, un juge d’instruction a été saisi mais “on fait entorse à la justice pour que la procédure n’avance pas. Et la raison principale serait le dialogue national inclusif et souverain“, dénonce l’avocat.

Ainsi par la voix de maître Alain Kagonbé, la communauté zaghawa annonce que l’Etat a à choisir entre un individu et toute une communauté, sinon elle viendra à l’entrée du palais du 15 “pour empêcher que le dialogue ait lieu”.