Les militaires, surtout les officiers généraux sont régulièrement nommés gouverneurs, préfets et autres dans l’administration territoriale. C’est encore plus flagrant ce jeudi 24 juin où les huit (8) gouverneurs nommés sont tous des officiers supérieurs de l’armée. Qu’est-ce qui peut justifier une telle décision ?

Les 8 officiers supérieurs de l’armée nommés gouverneurs ce 24 juin sont notamment le colonel Djimta Bergon (ancien commandant en chef de la force multinationale de la Commission du bassin du lac Tchad) au Batha, Ismat Issakha Acheikh (ancien Directeur général de l’Agence nationale de sécurité) au Borkou, Kalli Ali Anni dans l’Ennedi-Ouest, Sougour Mahamat Galma au Guéra, Ousman Brahim Djouma au Kanem, Ahmat Dari Basine au Ouaddaï, Ahmat Abdallah Tounissi au Wadi Fira et Brahim Seid Mahamat (ancien chef d’état-major des armées) à N’Djamena.

À première vue, ce sont des provinces du nord et du centre du pays où l’armée a récemment fait face aux rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) venus de la Libye ayant entrainé la mort du président Idriss Déby Itno en avril dernier. Les rebelles se sont repliés dans ce pays frontalier, d’où la nécessité certainement de rester sur ses gardes.

En outre, selon les informations d’une source bien introduite dans le milieu sécuritaire tchadien, le président du Conseil militaire de transition a fait ces choix pour des raisons sécuritaires. Il entendrait, en nommant des hommes à poing, contrecarrer les conflits intercommunautaires, le banditisme grandissant, mais aussi assurer la sécurité aux frontières.