A l’occasion de la journée mondiale de l’eau qui a été célébrée  ce 22 mars, l’agence des Nations-Unies en charge de l’enfance (Unicef) a publié un rapport accablant sur l’accès à l’eau potable dans les pays à conflit perpétuel. Au Tchad, 6 millions de personnes sont concernées par cette situation.

Intitulé « L’eau sous le feu des bombes », ce rapport de 19 pages explore le taux de mortalité due au problème de l’eau et d’assainissement dans 16 pays exposés à des conflits prolongés, dont le Tchad. Car le pays est entouré par les Etats comme le Nigéria et la Centrafrique qui connaissent des conflits incassables.

Selon l’Unicef, au Tchad, 6 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 2 millions ont un accès limité à l’eau. Les premières victimes de cette situation demeurent les enfants et les femmes. Pourquoi la situation est plus inquiétante dans les pays à conflit prolongé ?

« Dans les pays à conflit prolongé, les enfants de moins de 15 ans sont, en moyenne, près de trois fois plus susceptibles de mourir d’une maladie diarrhéique liée à une eau insalubre et à un manque d’assainissement que des effets directs de la violence induite par un conflit ou une guerre », explique le rapport.

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Moins d’un enfant sur deux à accès à l’eau potable au Tchad. Cette insuffisance de l’eau potable a des conséquences non négligeables. Toujours d’après la même source, 22% des enfants de moins de 5 ans vivants au Tchad souffrent des maladies diarrhéiques dues à l’insalubrité de l’eau. Le pays compte 12 250 écoles mais près de 80%, soit 8/10 n’ont pas accès à l’eau potable. Quelques efforts ont été faits pour une amélioration de la situation mais le défi reste encore considérable.