L’écrivain Djimrabaye Bourngar a dédicacé son troisième livre ce samedi, 19 juin, au CEFOD dans un amphithéâtre rempli.

Ce roman de 284 pages, vendu à 10.000 francs CFA, est le récit de l’itinéraire de Banoujbé (personnage fictif) qui quitte son terroir natal pour s’installer ailleurs. Il est fonctionnaire de la rue de 40 mètres chez la quatrième femme d’un colonel qui le méprise alors qu’elle a à peine l’âge de sa fille. Las des injustices des “propriétaires du pays”, il retourne dans son village natal. Mais là également, il constate avec amertume que les siens n’ont pas fini avec les guéguerres. L’alcoolisme, le fétichisme, le sectarisme, les luttes fratricides sont prégnants. “Chez lui, on ne cultive que pour nourrir les bêtes“.

Banoujbé quitte à nouveau le village pour regagner la ville avec à ses trousses Solkem, sa dulcinée fugitive. Mais là encore, son aventure est truffée de pénibles réalités.

Le livre est préfacé par le regretté Augustin Tabo. Pour l’auteur, la zizanie du Sud est une terre bâtarde, maudite, cachée au fond de la vallée du Kemndoul. Ce roman est le miroir d’une société en décadence dans laquelle la haine, la jalousie, la fainéantise, l’hypocrisie et l’égoïsme sont valeurs de lois. “Mais faut-il se taire sur cette terre (…)“.

Il sied de noter que Djimrabaye Bourngar est un magistrat et activiste des droits de l’homme né à Koumra. Il a travaillé à la FIFA (Fédération internationale de football association) et aux Nations unies notamment au Cameroun, au Nigeria et au Mali. “Déshérence en zizanie du Sud” publiée aux éditions Les belles lettres est sa troisième œuvre après “L’insoumis de Mopassa” et “Mangistrature à Bégou”.