Dans sa quête de diversification de ses contenus, Tchadinfos vous propose désormais tous les dimanches un portrait.  Il peut être d’une personnalité publique bien connue ou d’individus qui se démarquent à travers leurs initiatives mais qui ne sont souvent pas mis sous les feux des projecteurs. Pour ce premier numéro, nous partons à la découverte de Fouyaba Pambiang Irène qui défend les droits des femmes.

Teint clair, Fouyaba Pambiang Irène est très présente sur les réseaux sociaux où elle prend régulièrement position sur les questions des droits des femmes mais dénonce également les violences basées sur le genre.

A bientôt 28 ans, Irène, fille de Vournoné Pambiang Jean et Narlem Eugénie  dit s’être inspirée de sa mère. Elle raconte en effet fièrement que ses parents ayant divorcé, c’est sa mère qui les a élevés, elle et ses quatre autres frères et sœurs. Elle se souvient que malgré qu’elle soit une fonctionnaire, sa mère faisait toujours un commerce à côté. Ce qui, se rappelle-t-elle, permet à sa mère de s’occuper d’eux et de les inscrire dans des écoles privées qui « n’étaient pas donné à tout le monde ».

Après son baccalauréat en 2011, elle ambitionnait d’aller faire le Droit au Burkina Faso mais compte tenu du fait que sa grande sœur étudiait déjà au Ghana et que ses petits frères et sœurs allaient dans des écoles de haute facture, Fouyaba Pambiang Irène, pour ne pas surcharger davantage leur mère, se résigna à aller à l’université de Moundou. Pendant qu’elle était en deuxième année de Droit à Moundou, elle a composé avec succès le concours de Journalisme organisé par l’Office national de radiodiffusion et de télévision (ONRTV) en partenariat ave l’Institut national des sciences et technologies d’Abéché (INSTA). De N’Djamena où les cours en journalisme ont lieu, elle a dû concilier les deux en se faisant envoyer les cours par l’une de ses condisciples de Moundou. C’est ainsi qu’Irène décroche la licence en Droit en 2014 et en Journalisme l’année suivante.

Fouyaba Pambiang Irène confie qu’étant toujours entreprenante, pendant qu’elle était encore à l’université, elle faisait de petits boulots qui lui permettait de s’en sortir.

Après ses diplômes en Droit et Journalisme, elle est recrutée dans un journal d’annonce en tant que responsable de communication. A la lancée de la première promotion du Master professionnel en Droit en 2015, Irène, encouragée par certains de ses anciens enseignants, postule et est retenue. Elle soutient son mémoire en décembre 2017. Toutefois, elle dit avoir classé son Master en Droit, car elle a eu des opportunités en communication.

En 2019, elle a été recrutée comme bénévole par la radio La Voix de la Femme où elle présentait le journal parlé, réalisait des émissions mais faisait également des animations. C’est en février 2021 que, suite à un test, elle a été recrutée par le Haut commissariat chargé des réfugiés (HCR) des Nations Unies pour assurer leur communication à Goré au sud du Tchad.

Women Success

Depuis un an, Fouyaba Pambiang Irène préside le mouvement Women Success. Une association dont elle a eu l’initiative et qui, avec quelques amies, a eu son autorisation en septembre 2019. Pour elle, Women Success qui a pour slogan : « une femme, un business » vise l’indépendance financière des femmes.

Irène assure que depuis sa création, son mouvement qui est fort de 155 membres actives (dont certaines résident au Cameroun, au Burkina Faso, en Tunisie), a déjà formé 150 femmes dans les petits métiers pour leur permettre de s’autonomiser.

Dans la même logique, l’association compte organiser du 28 au 30 octobre prochain un forum dénommé « Women success forum ». Une activité lors de laquelle, informe la présidente, il y aura des formations en 8 métiers jugés prometteurs, des séances de partage d’expériences et une foire pour permettre aux femmes qui ont déjà entrepris d’exposer leurs produits au public.