Dans une déclaration ce jour, l’un des vice-présidents du parti Les Transformateurs, Moustapha Masri, a annoncé sa démission de cette formation politique.

C’est le cœur ”meurtri” et ”douloureux” à la suite de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre, qui a fait plus de 50 morts, des centaines de blessés, des dégâts matériels, que Moustapha Masri dit prendre la parole.

Il dit s’être engagé en politique au nom de la justice, de l’égalité et de l’équité pour un mieux et meilleur vivre. Cela, dans l’unité, la paix et l’acceptation de nos différences politiques. Mais aussi de nos ”différences en tant que personne”.

D’après lui, cet engagement et la quête de sa réalisation, ”nous l’avons voulu sur une base pacifique, dans le respect des lois et dès textes en vigueur. Notre ADN est pacifique et nos actions sont pacifistes”.

Justifiant son retrait de Les Transformateurs, Moustapha Masri estime que cette lutte a été dévoyée. “Aujourd’hui, plus que jamais, sous le poids de plusieurs facteurs andogènes et exogènes, lentement notre lutte a été dévoyée et détournée de ses valeurs fondamentales. La conquête du pouvoir ipso facto d’absolu au détriment de nos valeurs a pris le dessus”, déclare-t-il.

“Au nom de ces valeurs d’unité, de paix, de démocratie et de lutte pacifique, nous prenons la décision de nous dissocier et rejetons cette nouvelle voie prise dont nous ne nous reconnaissons pas”, annonce-t-il sa démission. Le désormais ex membre fondateur du parti Les Transformateurs lance un appel à ses anciens camarades de lutte engagés pour les idéaux d’unité, de fraternité et de paix de se dissocier de la direction que prend la lutte. Il invite le gouvernement à privilégier le dialogue pour consolider les acquis démocratiques et l’unité nationale.