En marge de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, la ministre des Affaires étrangères du Liberia, Sara Beysolow Nyanti, et des leaders des médias ont échangé lors dans le cadre de l’ODD Media Zone, un espace dédié à la promotion des Objectifs de Développement Durable (ODD). Ils ont abordé les appels croissants des pays africains pour une représentation accrue au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, mettant en lumière l’insatisfaction grandissante face à la structure actuelle de la gouvernance mondiale.

« Le moment est venu pour ces appels forts », a déclaré la ministre Nyanti. « De nombreux pays africains ont vécu des expériences qui nous amènent à croire que la configuration actuelle de la gouvernance mondiale et de la sécurité n’est pas adaptée. » Elle a souligné le rôle central de l’Afrique dans le multilatéralisme, ajoutant : « On ne peut pas avoir un ordre mondial fondé sur des règles qui ne reflète pas adéquatement tous les peuples du monde. »

Interrogée sur la manière dont elle envisage la représentation de l’Afrique au sein du Conseil, Nyanti a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’avoir un siège à la table des négociations. « Il ne s’agit pas seulement de parler, mais de savoir si vous serez entendu. Et pas simplement entendu—est-ce que ce que vous dites sera pris en compte ? » Elle a appelé à une refonte complète du système.

Pour conclure, la ministre a désigné le “déséquilibre des pouvoirs” comme le plus grand défi auquel le système multilatéral est confronté, en affirmant : « Les grands deviennent plus grands, les petits deviennent plus petits. » Les propos de Nyanti font écho aux appels pressants en faveur de réformes pour garantir une représentation équitable et une prise de décision juste aux plus hauts niveaux de la gouvernance mondiale.