Le Premier ministre tchadien, Allah Maye Halina, a appelé ce dimanche 22 septembre, lors de la session plénière du Sommet de l’Avenir, en prélude à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, à un renforcement de la coopération internationale et à un financement accru pour faire face aux défis pressants du changement climatique, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme qui affectent la région du Sahel et l’ensemble du continent africain.
Dans son allocution, le Premier ministre, a souligné les conséquences dévastatrices de ces défis sur les populations de la région. « Le Sahel est aujourd’hui au carrefour des enjeux climatiques, sécuritaires et économiques, et cela exige une réponse concertée et inclusive de la part de la communauté internationale », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a mis un accent particulier sur les effets du changement climatique, qui exacerbent les conditions de vie déjà précaires dans le Sahel. Il a appelé à un financement accru pour l’adaptation et la résilience climatique, soulignant que « les impacts des changements climatiques ne sont pas théoriques pour nous, ils sont une réalité quotidienne ». Le Tchad, qui abrite une partie du Lac Tchad, un des écosystèmes les plus menacés par la désertification, fait face à une crise hydrique et environnementale qui met en péril la subsistance de millions de personnes.
Le chef du gouvernement tchadien a réitéré l’importance d’un nouvel ordre mondial qui place la lutte contre le changement climatique au cœur des priorités globales. « Nous ne pouvons plus nous permettre de différer l’action climatique », a-t-il martelé, ajoutant que les promesses de financement des pays développés doivent être tenues.
Sur le volet de la sécurité, le Premier ministre a exprimé son inquiétude face à la montée des groupes terroristes dans la région du Sahel, notamment au Mali, au Burkina-Faso et au Niger. Le Tchad, pays central dans la lutte contre le terrorisme dans la région, joue un rôle clé dans la force conjointe du G5 Sahel et les opérations de maintien de la paix.
Il a demandé un soutien international renforcé, tant financier que logistique, pour aider les pays du Sahel à « mener cette guerre contre les forces du mal ». Il a également plaidé pour une approche multilatérale dans la gestion des crises sécuritaires qui transcendent les frontières nationales.
Le Premier ministre tchadien a conclu en insistant sur l’importance du multilatéralisme face aux défis globaux, soulignant que le monde doit faire preuve de solidarité pour relever ces défis. « Nous ne pouvons avancer que si nous le faisons ensemble, dans le respect de nos différences et en tenant compte des spécificités de chaque région », a-t-il affirmé.
Le Sommet de l’Avenir, organisé dans le cadre de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, vise à discuter des enjeux mondiaux et à élaborer des solutions à long terme sur des thématiques telles que la paix, le développement durable, et la gouvernance mondiale. Ce sommet représente une opportunité clé pour les nations africaines de faire entendre leur voix et de défendre des intérêts souvent marginalisés sur la scène internationale.