Face aux menaces terroristes dans le Sahel, le président du conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby lance un appel à évaluer urgemment les dispositifs.

Le président du conseil militaire de transition CMT, Mahamat Idriss Déby s’est prononcé sur la question des conflits au Sahel lors du 6e sommet Union africaine (UA) et Union européenne (UE). Selon les propos du président du CMT, plusieurs maux se sont ajoutés à la pandémie du Covid-19 notamment les bouleversements socio-politiques, les problèmes de gouvernance, la pauvreté et les changements climatiques. Ces maux ont aggravé davantage les conflits et les troubles intercommunautaires entraînant des crises sans précédent.

Pour lui, ces phénomènes entraînent une “désorganisation des structures sociales, une instabilité politique récurrente qui elle-même fragilise nos États et les expose à des facteurs d’instabilité et de déstabilisation”. Par ailleurs, ils constituent “un terreau fertile pour le terrorisme et son expansion à l’intérieur de notre continent“.

Face à la menace terroriste dans le continent, Mahamat Idriss Déby s’interroge sur la pertinence et l’efficacité des stratégies et mécanismes de coordination d’action et demande une nouvelle “approche plus pragmatique de coordination et d’interaction, avec une définition plus précise des rôles de différents acteurs, tant dans le cadre de différentes forces présentes sur le terrain, que dans celui de coopération entre les États affectés“.

Il appelle donc à une évaluation des dispositifs. “Il nous paraît urgent de procéder à une évaluation profonde de l’ensemble des dispositifs en place au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad en vue de trouver les voies et moyens les plus efficaces pour relever les défis liés aux menaces transnationales complexes et multiformes de l’heure“.

Une nouvelle approche qui, selon lui “doit intégrer” plusieurs dimensions notamment le développement économique, les changements climatiques, l’éducation de la jeunesse et l’accès aux services sociaux de base.