La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a dressé le bilan des journalistes tués en 2022. L’on compte 67 dans le monde. La FIJ appelle les gouvernements à une action.

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a publié les derniers chiffres avant la Journée internationale des droits de l’homme, enregistrant 67 meurtres de journalistes et de membres du personnel des médias dans l’exercice de leurs fonctions en 2022 contre 47 l’année dernière.

Selon la FIJ, la guerre en Ukraine a fait 12 morts dans les médias, le nombre le plus élevé parmi les 21 pays où des incidents meurtriers ont été enregistrés. Elle a ajouté que la terreur des organisations criminelles au Mexique et l’effondrement de l’ordre public en Haïti ont également contribué à l’augmentation des meurtres, avec 11 et 6 documentés respectivement.

Cette crise a également touché le continent Asiatique. Selon le communiqué, la FIJ indique qu’en Asie-pacifique la nouvelle direction des Philippines n’a pas répit aux attaques meurtrières contre les journalistes avec 4 meurtres au cours de la première année de la présidence de Ferdinand “Bongbong” Romualdez Marcos Jr, tandis que 5 journalistes ont perdu la vie dans la crise politique au Pakistan.

La crise n’a pas épargné le monde arabe. le Moyen-Orient a vu le nombre de meurtres de professionnels des médias passer de 3 l’an dernier à 5, y compris l’assassinat en plein jour d’un journaliste vétéran d’Al Jazeera Shireen Abou Akleh.

Faible taux en Afrique

Le continent africain a enregistré un faible taux des meurtres des professionnels des médias. La FIJ a précisé que quatre journalistes ont été tués au Tchad et en Somalie, « ce qui signifie que l’Afrique a enregistré le plus faible nombre de décès parmi les cinq régions de la liste des victimes de la FIJ derrière les Amériques (29), l’Asie-Pacifique (16), l’Europe (13) et le Moyen-Orient et le monde arabe ( 5) ».

375 journaliste derrières les barreaux

Dans la même veine, la fédération internationale des journalistes a évoqué les cas de violences dont les journalistes font face. «Au moins 375 journalistes et professionnels des médias actuellement derrière les barreaux, un nouveau record depuis deux ans ». Selon le communiqué la Chine et ses alliés à Hong Kong sont en tête de liste avec 84 journalistes emprisonnés, suivis du Myanmar (64), de la Turquie (51), de l’Iran (34), de la Biélorussie (33), de l’Égypte (23), de la Russie et de la Crimée occupée (29) , Arabie saoudite (11), Yémen (10), Syrie (9) et Inde (7).

D’après la FIJ, ces violences résulte de la répression politique qui, a fait apparition en 2022 dans le but de faire taire les médias et d’écraser les manifestations pour la liberté