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Une manifestation culturelle est organisée hier au millenium d’Addis-Abeba pour marquer le 50ème anniversaire de l’OUA-UA. Plusieurs Présidents africains et des dirigeants d’outre-mer ont prononcé leurs discours dont celui du Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO. Lire intégralité

Monsieur le Président en exercice de l’Union Africaine ;
Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et Chefs de Délégations ;
Mesdames, Messieurs.

En ma double qualité du Président en exercice de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) et de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), je m’empresse de vous transmettre le salut fraternel et chaleureux de vos sœurs et frères de l’espace CEN-SAD et de l’Afrique Centrale, en vous assurant de leur solidarité agissante pour la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés et les engagements pris pour le développement économique, social et culturel de notre continent. Par cette présence effective à ce sommet qui marque le cinquantième anniversaire de notre organisation continentale, j’ai voulu vous apporter le témoignage de notre foi en l’Union Africaine.

Mesdames Messieurs.

Il y a cinquante ans, les pères fondateurs de notre organisation jetaient les bases d’une coopération entre nos peuples afin de faire de notre continent un acteur privilégié dans le concert des Nations.

Aujourd’hui, alors que nous commémorons le cinquantième anniversaire de notre organisation commune, nous pouvons effectivement être fiers que nos Etats aient pu, non seulement mener à bien la lutte pour la liberté de nos peuples encore sous domination coloniale mais également, contribuer à l’éradication des pratiques qui ont servi de fondement à une idéologie moyenâgeuse et à une doctrine inhumaine. Mieux, notre organisation a continué sa lutte avec la même abnégation et la même détermination pour favoriser l’instauration de la démocratie dans beaucoup des Etats africains.

Ces importants acquis obtenus sur le plan politique ne doivent pas nous faire oublier les multiples conflits interétatiques, les foyers de tensions et les guerres civiles qui ont éclaté çà et là. A toutes ces crises s’ajoute un phénomène nouveau ; celui de l’insécurité transfrontalière qui annihile les efforts de paix et de sécurité déjà amorcés. Il s’agit du terrorisme exporté un peu partout en Afrique. Je citerais entre autres : le Mali, le Nigeria, la Libye et bien d’autres pays qui vivent sous la psychose et la hantise de ce phénomène qui a déjà fait trop de victimes.

Mesdames, Messieurs,

Le thème de ce 21ème Sommet : « Panafricanisme et Renaissance Africaine » qui consacre le cinquantième anniversaire de la naissance de notre organisation, doit nous amener à tendre nos efforts vers une plus grande prise de conscience de la nécessité d’assumer notre communauté de destin pour une Afrique unie et solidaire tournée résolument vers le progrès.

50 Ans, c’est l’âge de la maturité et de la raison. Notre continent ne doit pas rester à la traine.

Il doit user de son génie créateur pour secréter des hommes et des femmes imbus du savoir-faire et des connaissances technologiques à même de sortir l’Afrique de son cycle infernal de pauvreté, de famine et du sous-développement.

La renaissance de l’Afrique est aussi conditionnée par l’emploi et l’utilisation rationnels de ses deux forces motrices et productrices de richesses que sont la femme et la jeunesse. Il s’agit pour nous, de valoriser ces atouts majeurs pour l’émergence d’une Afrique qui repose d’abord sur ses propres compétences et ses propres valeurs.

– Je rêve d’une Afrique dynamique, interconnectée par des voies de communication fluides facilitant les échanges et la circulation des biens et des personnes.

– Je rêve d’une Afrique industrialisée, capable de produire et consommer localement tout ce, dont elle a besoin.

– Je rêve d’une Afrique qui a ses laboratoires de recherches scientifiques et médicales capables de vaincre les maladies endémiques.

– Je rêve d’une Afrique qui produit et qui exporte. Je rêve enfin d’Afrique courtisée, plaque tournante du monde des affaires.

Ainsi, nous pourrons donner au monde la preuve d’un continent mûr, stable et soucieux d’un devenir heureux pour ses populations.

En terminant, je voudrais rendre un hommage mérité à tous les pères fondateurs et tous ceux qui les ont succédés pour la grande sagesse avec laquelle ils ont présidé aux destinées de notre organisation. Nos appréciations vont à l’endroit de toute l’équipe de la commission pour l’excellent travail et le dynamisme qu’elle déploie pour le renforcement de la coopération et le resserrement de l’unité des rangs des Nations de notre continent.

Mes Frères et sœurs,

Si nous avons apprécié à sa juste valeur ce précieux travail légué par nos Ainés, Pères fondateurs, à ce cinquantenaire, sachez que l’Union africaine centenaire fera également son évaluation où nous serons au cœur de son bilan.
Pour réussir cette phase charnière du développement de notre continent, nous prions Dieu de nous accorder la force et la sagesse nécessaires afin de réussir ce défi.

C’est dans cet esprit que je souhaite de tout cœur, au nom de la CEN-SAD, de la CEEAC et au mien propre, pleins succès aux assises du cinquantième anniversaire de notre organisation continentale.

Vive l’Union Africaine pour que vive l’Afrique libre et unie ;

Je vous remercie.