N’DJAMENA, 10 mars (Xinhua) — Le gouvernement tchadien et le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) ont lancé, mardi dans la capitale tchadienne, un processus de vérification et d’enregistrement des réfugiés et demandeurs d’asile vivant dans ce pays d’Afrique centrale, a constaté un journaliste de Xinhua.

Selon le représentant du HCR au Tchad, cette opération biométrique permettra une meilleure protection et une meilleure gestion de l’identité des personnes concernées, ainsi qu’une meilleure planification des ressources.

Les activités vont débuter à partir du 25 mars prochain et vont se dérouler dans les différents camps des réfugiés.

Cet exercice d’un coût global d’environ 5 millions USD est le premier du genre à être expérimenté en Afrique. 150 jeunes Tchadiens sont en formation et seront mis à contribution.

Le Tchad se trouve confronté à une crise humanitaire sans précédent avec la présence des réfugiés et demandeurs d’asile estimés à plus de 500.000 personnes.

Depuis 2003, il accueille sur son territoire plus de 359.000 originaires du Soudan et plus de 91.000 de la Centrafrique, installés dans des camps à l’est et au sud du pays. A cela s’ajoutent quelques milliers des réfugiés de différentes nationalités qui vivent dans les grandes villes du pays, notamment N’Djaména, la capitale, ainsi que plus de 15.000 Nigérians ayant fui les violences de la secte Boko Haram pour se réfugier à l’Est du pays. Ce qui en fait le deuxième plus grand pays d’accueil de réfugiés sur le continent africain qui en dénombre 3,6 millions.