Après la première étape du Forum « Our Future-Dialogues Afrique-Europe », des jeunes leaders parmi lesquels une dizaine de Tchadiens, se sont réunis à Yaoundé au Cameroun pour faire le suivi des recommandations.

« S’engager », tel est le thème de cette deuxième étape du cycle de Forum « Our Future – Dialogues Afrique – Europe »   tenus à Yaoundé au Cameroun du 1er au 3 décembre 2022. Des jeunes leaders dans différents domaines venus de différents pays d’Afrique et d’Europe ont répondu à l’invitation du Conseil pour le suivi des recommandations du nouveau sommet Afrique-Europe pour « s’engager, avec audace, courage et détermination dans la réinvention de cette nouvelle relation entre l’Afrique et l’Europe mais surtout la construction d’un monde plus durable ».

Parmi ces jeunes leaders figurent Mamadou Djimtebaye, fondateur du journal en ligne Tchadinfos, Abdelsalam Safi, co-fondateur de l’incubateur Wenaklabs et Abdoulaye Senoussi Wadak fondateur du cabinet Wedecider, Isabelle Ngardoum communicante et formatrice, Hamid Zagalo enseignant chercheur à l’université d’Ati, Abdoulaye Babelia promoteur culturel, Pulcherie Koïbla mannequin, Barde Ronel Isabelle directrice générale de l’ANVOLT, Naissem militante pour l’environnement… Le premier est intervenu dans le panel de l’atelier : Citoyens 2.0, le second est membre du panel sur le thème « Innovations croisées au service d’une économie sociale et solidaire » et le 3e a participé à un panel de haut niveau dénommé “Conseil, mode d’emploi”.

Qu’il n’y ait plus de spectateurs, mais rien que des acteurs de notre destin. Qu’il n’y ait plus d’un côté ceux qui se taisent, croisent les bras et observent et, de l’autre côté, ceux qui parlent, se lèvent et osent. Mais que toutes et tous nous nous engageons ensemble“, a lancé aux participants, le président du conseil de suivi des recommandations du nouveau sommet Afrique-Europe. En effet, selon le président, les sociétés africaines et européennes font face à des défis communs qui invitent à un engagement urgent et en pleine conscience. “A travers le monde, la paix est menacée par des urgences protéiformes : alimentaire, climatique, sanitaire ou encore sécuritaire avec en toile de fond la montée des nationalismes, protectionnismes et extrémismes de toutes sortes“, dresse-t-il le tableau.

Pour lui, il ne fait plus aucun doute que de profondes mutations géopolitiques appellent à une redéfinition inédite des relations entre les puissances et donc une redéfinition de la place de l’Afrique et de l’Europe dans le monde ainsi que de leurs rapports, sont à l’œuvre. “Et pourtant, dans ce monde trouble qui tend durablement à s’installer sur les décombres d’un modèle occidental d’État-Nation démocratique, capitaliste et individualiste, une nouvelle ère est à bâtir“.

Dans cette nouvelle bataille pour la dignité de l’Humain, poursuit-il, qu’il nous soit chers de ne pas céder à la tentation du repli sur soi, de l’intolérance, des violences de toutes sortes qui sont la marque de l’oppresseur et non du bâtisseur. “Fidèle à sa culture multiséculaire de la parole, l’Afrique des Pyramides, de la Charte du Manden ou encore de l’arbre à palabres doit tenir son rang en finitisant, exhortant et maintenant le dialogue : un dialogue intergénérationnel, multi-acteurs et pluri-catégoriel avec toutes les parties prenantes, y compris tous les partenaires qui partagent nos valeurs. Mais un dialogue sans complaisance et sans exclusive. Ubuntu ! Je suis parce que nous sommes ! C’est cet humanisme qui doit constituer le socle de l’avenir que nous sommes désormais appelés à réinventer ensemble“.

Dans cette entreprise exaltante mais non sans embûches, se rassure-t-il, la société civile, par son regard pressant, ses mots audacieux, ses actes innovants, entend être désormais un acteur décisif de la transformation durable de nos sociétés. “Ardemment mue par le désir de faire éclore cette nouvelle société mondiale participative, collaborative et solidaire, la société civile ne veut plus se nourrir de main tendue, d’aide et surtout de promesses non tenues. Elle ne saurait se laisser ni infantiliser, ni manipuler ni intimider“.

Place aux partenariats gagnant-gagnant, à la co-construction, au co-investissement et au partage équitable de la valeur ajoutée autour de défis et opportunités communs. Nous ne trahirons pas notre mission, nous l’accomplirons ! C’est de ça qu’il s’agit : Impacter ! donner de la confiance, de la voix et de la force à la pensée et à l’action des nouvelles forces sociales appelées à changer de paradigme et bâtir un nouveau projet de société pour l’Afrique, l’Europe et le monde“.

En citant le proverbe africain qui dit qu’ « une seule main ne peut attacher un fagot de bois », le président appelle à Conjuguer les efforts pour être plus forts ensemble. “Engageons-nous dès à présent pour qu’enfin nous soyons pleinement ce que nous sommes : les voix et les voies ; les cœurs et les chœurs qui permettent à nos histoires de s’écrire pour un présent et un futur flamboyants“.