Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, était mardi au Mali pour la première étape de sa tournée régionale au Sahel. Il s’est rendu à Bamako et Tombouctou et a rencontré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Débutant sa tournée régionale par le Mali, Ban Ki-Moon a assuré, mardi 5 novembre, à Bamako, que la communauté internationale était “solidaire” du Sahel et a appelé à “agir maintenant” pour soutenir cette fragile région d’Afrique. Le secrétaire général de l’ONU a appelé au renforcement de la coopération internationale pour faire face aux défis du Sahel, frappé par la guerre, des attaques jihadistes et la famine.

Après cet appel, Ban Ki-moon s’est rendu à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, étape qui n’avait pas été annoncée à l’avance pour des raisons de sécurité. “Je voudrais exprimer toute ma compassion et le soutien des Nations unies à la population de Tombouctou, particulièrement les femmes et les enfants qui ont beaucoup souffert pendant la période de l’occupation de la ville par les jihadistes, pendant près d’un an”, a-t-il déclaré.
“Nous sommes à vos côtés”
Arrivé lundi soir à Bamako, Ban Ki-moon a participé mardi matin à une réunion avec les autorités maliennes et plusieurs chefs d’institutions africaines et internationales, dont l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (BAD), qui effectueront avec lui le reste de la tournée, au Niger, au Burkina Faso et au Tchad.
“Ce que je suis venu vous dire, c’est avant tout ceci : nous sommes à vos côtés. La communauté internationale est solidaire des Sahéliens. J’en veux pour preuve l’impressionnante délégation qui m’accompagne” pour la tournée, a affirmé le secrétaire général des Nations unies.
Aide internationale
Ce voyage intervient après la promesse de plusieurs milliards d’euros en faveur du Sahel. Lundi, la Banque mondiale a annoncé qu’elle consacrera 1,5 milliard de dollars (plus de 1,1 milliard d’euros) à de nouveaux investissements régionaux au cours des deux prochaines années, en plus de contribuer à d’importants programmes nationaux. L’UE a, de son côté, promis de fournir 5 milliards d’euros à six pays de la région au cours des sept prochaines années.
“Nous savons que le Sahel a besoin d’efforts sortant de l’ordinaire. Nous devons dépasser les frontières institutionnelles et trouver le moyen d’intégrer à l’échelle de la région les initiatives portant sur la situation politique, la sécurité, le développement et l’aide humanitaire. C’est maintenant qu’il faut agir”, a déclaré Ban Ki-moon à Bamako.
“Nous pouvons vous aider à progresser plus vite, à mettre fin à la succession des crises et à avancer vers la paix, la sécurité et le développement. Le Sahel peut avancer et il avancera mais seulement s’il est uni”, a-t-il ajouté.
(Avec AFP)

Source : Jeune Afrique