Le 21 juin est la journée internationale de la fête de la musique. Le Tchad, à l’instar des autres pays, célèbre aussi cette journée. A côté de la fête, les musiciens tchadiens évaluent l’état d’évolution de leur art.

Déjà quatres décennies que la musique est célébrée chaque année à travers le monde. Au Tchad comme à la coutumée, les spectacles sont programmés partout dans le pays pour célébrer cette journée. Les centres culturels, les maisons de quartier et les bars sont pris d’assaut par les acteurs de la musique. La plus grande programmation de cette année sont les deux grands concerts à l’Institut français du Tchad. Le concert de Afrotronix le 18 juin et celui de Ray’s Kim le 21 juin, jour de la fête de la musique. La fête de la musique n’est pas seulement un moment de festivité mais c’est aussi l’occasion de statuer sur l’évolution de la musique tchadienne.

R9 Garandi, animateur et promoteur culturel nous fait une lecture brève de l’etat de la musique au Tchad “La musique tchadienne se porte très bien maintenant parce que le public tchadien a déjà accepté de consommer notre musique. Aujourd’hui les artistes proposent des sons de qualité avec des clips de qualité et il y a une industrie qui est en train de naître, aujourd’hui il y a beaucoup d’artistes qui vivent de leur musique comme Afrotronix, Mawndoé et autres.

Quelques artistes rencontrés nous confient ce que cette journée représentent pour eux. Matibeye Geneviève dit Djé Non Pah affirme que cette fête est un moment de communion. “C’est un moment intime dans lequel l’artiste fait un concert de communion avec son public et pour nous c’est encore l’occasion de célébrer la musique avec les gens qui nous suivent.”

Pour Wawy B, une rappeuse de la nouvelle génération, cette journée est l’occasion de montrer que la musique existe au Tchad. “On doit nommer cette journée l’anniversaire de la musique et pour ça on doit faire assez de joie pour montrer aux yeux du monde que la musique existe au Tchad.”

Ray’s Kim nous fait un bilan de ces dix dernières années de la musique au Tchad. “Pour la musique tchadienne je fais une lecture superficielle”, analyse-t-il. D’après lui, des génies en herbe émergent de partout. “Des autodidactes comme moi à mes débuts qui ont un peu de difficultés en matière de formation mais qui arrivent quand même à sortir des oeuvres qui ne sont pas de moindre qualité et c’est ce qui est à apprécier. Il y a dix ans de cela on n’aurait pas eu cette possibilité de découvrir des jeunes aussi talentueux”, a t-il indiqué avant de dire ce que cette journée du 21 juin représente pour lui en tant que artiste. “La fête de la musique c’est le moment de célébrer la musique avec tous ceux qui sont en contact avec nous, c’est aussi l’occasion de se jeter les bases dans le futur et de s’améliorer.”

Rappelons que la fête de la musique a été initiée depuis 1982.

Toguyallah Mboguerienne, stagiaire