La journée mondiale contre le travail des enfants a lieu, chaque année, le 12 juin. Cette journée a pour but de promouvoir des actions de prévention et de sensibiliser sur la réglementation en vigueur pour lutter contre le travail des enfants et mieux protéger les victimes.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le travail des enfants regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental.

Le dernier rapport sur le sujet réalisé en juin 2021 par l’OIT et l’Unicef révèle que 160 millions de filles et de garçons âgés de 5 à 17 ans travaillent dans le monde, soit une augmentation de 8,4 millions en quatre ans. C’est la première hausse du nombre d’enfants au travail en vingt ans.

D’après les réglementations européennes, l’âge minimal d’admission au travail ne peut être inférieur à l’âge auquel cesse la période de scolarité obligatoire. Ainsi, en France, le travail est interdit pour tout enfant de moins de 16 ans et est soumis à de strictes réglementations pour les jeunes travailleurs de 16 à 18 ans.

L’OIT affirme que, Depuis 2000, pendant près de deux décennies, le monde a fait des progrès constants dans la réduction du travail des enfants. Mais ces dernières années, les conflits, les crises et la pandémie de VIH/sida ont plongé davantage de familles dans la pauvreté – et contraint des millions d’enfants supplémentaires à travailler. La croissance économique n’a pas été suffisante, et encore moins inclusive, pour alléger la pression exercée sur un trop grand nombre de familles et de communautés pour qu’elles recourent au travail des enfants. Aujourd’hui, 160 millions d’enfants travaillent toujours. Cela représente près d’un enfant sur dix dans le monde.

L’expérience cumulée de la lutte contre le travail des enfants au cours des trois dernières décennies a montré que le travail des enfants peut être éliminé si l’on s’attaque à ses causes profondes. Les mesures pour y remédier comprennent l’établissement et la mise en œuvre d’un cadre juridique solide fondé sur les normes internationales du travail et le dialogue social, l’accès universel à une éducation de qualité et à la protection sociale, ainsi que des mesures directes pour réduire la pauvreté, l’inégalité et l’insécurité économique, et pour promouvoir le travail décent pour les travailleurs adultes.

Aujourd’hui, l’OIT appelle les gouvernements à accroître leurs investissements dans les systèmes et les programmes de protection sociale pour protéger les garçons et les filles du travail des enfants.