Le gouvernement lance le 13 février la privatisation de la Société des télécommunications du Tchad (Sotel). La compagnie publique, numéro trois du marché des télécoms, avait déjà été cédée en 2010 au libyen Lap Green avant d’être reprise par l’Etat.

Le Tchad lance le 13 février le processus de privatisation de la Société des télécommunications du Tchad (Sotel). Les investisseurs intéressés par la reprise de 80% du capital de la compagnie publique ont jusqu’au 21 février pour manifester leur intérêt. L’appel d’offres international formel sera lancé dans la foulée, à partir du 25 février. L’opération est pilotée par le cabinet sud-africain Civitas Partners, spécialisé dans le conseil aux gouvernements.

L’annonce intervient trois ans après une première opération de privatisation, remportée par le libyen Lap Green fin 2010. “La crise libyenne de 2011 a empêché Lap Green d’assurer ses engagements en termes d’investissements et l’Etat a repris le contrôle de l’entreprise, sans contestation des libyens car la possibilité était juridiquement prévue”, assure une source proche du dossier.

Numéro trois

Affichant un peu plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour 450 employés, Sotel (qui évolue sous la marque Salam dans le mobile) est une entreprise à restructurer et à doper. “Sa couverture est inférieure à celle de ses deux concurrents, Airtel et Tigo”, souligne notre source pour qui le repreneur devra avoir la capacité de déployer un réseau mobile important rapidement. Logiquement, les candidatures d’investisseurs stratégiques plutôt que financiers devraient donc être privilégiées.

La part de marché exacte de Sotel sur le marché du mobile n’a pas été rendue publique, mais l’opérateur arrive derrière Tigo (numéro un avec plus de 50% de part de marché et 2,2 millions de clients) et Airtel. Le taux de pénétration du mobile au Tchad est légérement inférieur à 40%. Selon nos informations, le pays d’Afrique centrale n’entend pas accorder de quatrième licence. Le repreneur de la Sotel bénéficiera de la licence 3G tout comme ses deux concurrents sur le segment du mobile.

Selon les données de la Banque mondiale, le pays connaît une croissance soutenue mais très volatile : 4,2% en 2009, 13,6% en 2010, 0,1% en 2011 et 8,9% en 2012. Il accueillera le sommet de l’Union africaine de 2015 et a lancé dans ce cadre de nombreux chantiers de construction.

Source: .jeuneafrique.com