À l’appel des principaux syndicats du Tchad, un service minimum a été réinstauré dans les structures sanitaires publiques du pays, à partir mardi, pour une durée de deux semaines renouvelable une seule fois.

Depuis plus de trois mois, les services publics du Tchad sont paralysés par une grève sèche des syndicats qui protestent contre la politique d’austérité imposée par le gouvernement et les retards de versement des salaires.

La semaine dernière, le Premier ministre Pahimi Padacké Albert avait demandé à la plateforme syndicale composée de l’Union des syndicats du Tchad (UST, la plus importante du pays), la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST) et le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) d’accepter une trêve de douze mois sans condition et sans préalable pour ouvrir des discussions sur la crise sociale que traverse le pays.

Dans un communiqué publié lundi, la plateforme a réaffirmé sa volonté d’accepter une trêve si le gouvernement est disposé à suspendre l’application d’un décret du 30 octobre relative à la réduction des indemnités des agents de l’État, à payer les arriérés de salaires et les frais de transport au titre des congés prévus au mois de juillet, à apurer les arriérés des primes et indemnités des enseignants et chercheurs du supérieur.