Dans sa déclaration ce vendredi 23 février 2018, le Premier ministre, Pahimi Padacké Albert, relative à la crise économico-financière, a annoncé de nouvelles mesures tendant à assainir la fonction publique tchadienne. L’une des mesures phares outre l’audit de diplômes déjà engagés est le recensement physique et biométrique des agents de l’État avec la délivrance d’une carte à puce. Cette nouvelle méthode selon le chef du Gouvernement mettra définitivement fin à la question de faux agents et de doublons.

Cependant pour beaucoup d’observateurs si cette mesure est appliquée vigoureusement, l’Etat pourrait faire l’économie des 30 milliards par an sur la masse salariale. D’après certains syndicalistes, la fonction publique tchadienne est inondée des faux agents et des agents avec de faux diplômes. Il suffit selon ces derniers, de rigueur dans le travail de l’audit et le recensement biométrique sans complaisance.

De toutes les façons, le Premier ministre explique que la situation du Tchad mérite un effort de la part de chacun et de tous. « Je partage aisément l’amertume des 92 000 travailleurs civils du secteur public. Cette amertume est celle de la langue, des palettes qui, dans la bouche, ressentent le gout amer de la pilule. Mais au lieu de la rejeter, l’on doit faire l’effort de l’avaler pour la guérison de tout le corps social, à savoir près de 15 millions de nos concitoyens qui ne peuvent être ignorés sans conséquence pour tous » invite Pahimi Padacké Albert.

En effet, il renseigne qu’outre l’exercice budgétaire qui vient de s’achever, l’État à payé une masse salariale globale de plus de 375 milliards pour des recettes fiscales totales de 348 milliards ; plus de 100% alors que la norme communautaire exige que la masse salariale représente 35% de nos recettes propres. D’après lui, si les 92 000 salariés publics, soit moins de 1% de la population tchadienne devant continuer à disputer et partager entre eux quelle que soit la grille retenue, 100% des ressources nationales comme c’est le cas aujourd’hui, que réserve-t-on aux 99% de ces sans voix