Dans un document de presse, Médecins sans frontière (MSF) informe que, ses travailleurs administrent des soins aux malades de l’hépatite E détectée à Am-Timan chef-lieu de la région du Salamat au Tchad. L’ONG rappelle que les premiers cas d’hépatite E ont été découverts fin août à l’hôpital d’Am Timan où MSF procure des soins contre le VIH et la tuberculose (TB) et travaille dans les départements pédiatriques et la maternité. D’après MSF comme le choléra, l’hépatite E se transmet d’une personne à l’autre, principalement à travers de l’eau contaminée et se répand rapidement dans les endroits où les conditions d’accès à l’eau de qualité sont limitées.
 
Selon Médecins sans frontière un patient sur 25 avec l’hépatite E risque de mourir, mais pour les femmes enceintes qui sont dans leur troisième trimestre, ce risque de mortalité maternelle et fœtale est plus important. «Parmi les neuf patients qui sont décédés ces derniers mois, trois d’entre eux étaient des femmes enceintes atteintes de la jaunisse», souligne MSF qui relève aussi que, depuis les premiers cas identifiés, plus de 600 membres du personnel MSF ont travaillé pour tester les nouveaux cas d’hépatite E, soigner les patients et améliorer l’approvisionnement en eau potable. «Beaucoup d’entre eux sont des travailleurs de la santé communautaires dont le rôle principal consiste à parler aux personnes à propos des premiers signes et symptômes de l’hépatite E et de partager les informations à propos des pratiques d’hygiène», explique le document de MSF.

Le travail de MSF comprend des réunions avec les chefs locaux, les dirigeants et officiels, afin d’écouter leurs inquiétudes, d’identifier les besoins et de les encourager à parler à leur communauté à propos de la réponse urgente à l’hépatite E.

«Ces trois dernières semaines, ils ont également distribué 11.000  kits d’hygiène comprenant des barres de savon et des seaux. La plupart des personnes à Am Timan n’avaient pratiquement jamais entendu parler de l’hépatite E et en conséquence, l’équipe travaille afin de répondre aux peur et suspicions à propos des « personnes malade aux yeux jaunes », y compris causes et traitement. Dans beaucoup de cas, les patients atteints de l’hépatite E ont été perçus comme une menace pour la communauté, ce qui a mené à une stigmatisation et honte pour ceux qui sont diagnostiqués. Mais avec le soutien des travailleurs communautaires, c’est en train de changer», détaille MSF dans son document.