Alors que ses militants bouillonnent de joie dans les rues de Moundou suite à l’annonce de sa libération, le jeudi 23 novembre 2017, le procureur en charge du dossier interjette appel et refuse de signer le procès verbal de sa libération provisoire.

Blanchi par les juges dans l‘affaire de détournement et de malversations financières à la commune de, Laoukein Kourayo Médard reste en prison pour « abus de pouvoir », selon le procureur. Il est reconnu non coupable pour le premier chef d’accusation suite à l’audit des comptes de la mairie de Moundou par un expert-comptable commis par le tribunal.

Une situation que dénoncent ses avocats qui pensent que, ce procès est politique. Pour eux, le procureur confond mise en liberté définitive et mise en liberté provisoire. Se basant sur le code pénal en vigueur, ils dénoncent cette détention qu’ils qualifient d’arbitraire. Durant l’audience où l’accès dans la salle était restreint, les avocats de Laoukein Kourayo Médard ont évoqué des exceptions de nullité, notamment, les dispositions du code de procédure qu’ils ont qualifié de détention abusive, et la détention prolongée sans jugement de leur client.

À la sortie de l’audience, l’ancien maire Moundou Laoukein Kourayo Médard a été escorté dans une symphonie des klaxons des motocyclistes et des cris de joie de ses militants jusqu’à la prison de Belaba où, il a rempli les formalités de sa sortie. Un moment qui n’a pas duré car celui qui venait à peine d’être appelé ex détenu repart dans sa cellule.