Près de 35 ans après les conflits, le territoire tchadien est encore aujourd’hui fortement contaminé par de nombreuses mines et autres explosifs de guerre. L’invasion libyenne de la bande d’Aouzou et les activités rebelles ont aggravé la situation.

C’est dans ce cadre que, le Projet de déminage et de développement économique (PRODECO), financé par l’Union européenne a été lancé le jeudi 19 octobre 2017 par la secrétaire d’Etat aux finances et au budget, Mme Banata Tchalé Sow.

En effet, la plus grande partie des zones minées connues au Tchad se situe dans la région Borkou Ennedi Tibesti. Pour Mme Banata Tchalé Sow, « le problème des mines est bien connu au Tchad. La contamination des terres et des axes routiers du Nord du pays par les mines et les restes d’explosifs de guerre est non seulement un danger pour la population et un frein pour le développement social et économique du pays, mais aussi un frein pour la consolidation de l’Etat de droit dans les zones affectées ».

Cette contamination constitue également un risque sécuritaire pour le Tchad et la sous-région en maintenant des zones enclavées avec un libre axé à des matériaux pouvant être utilisés notamment dans la conception d’engins explosifs improvisés. D’où l’essence du projet « Protection sociale, déminage des terres et voies de communication et développement économique », PRODECO.

Avec un montant de plus de 23 millions d’Euro pour 4 ans, selon M. Wim Schaerleakens, Chargé d’affaire à la Délégation de l’Union européenne au Tchad, « PRODECO aura un impact positif sur les conditions de vie des populations ciblées à court, moyen et long terme. Il favorisera le développement et la croissance économique des zones ciblées par la sécurisation des axes routiers et des terres contaminées ».

Le projet permettra ainsi un meilleur accès aux ressources naturelles. Il  favorisera l’accès aux soins de réadaptation pour les victimes de mines tout en renforçant les acteurs institutionnels dans leur gestion organisationnelle et opérationnelle.

PRODECO est un projet en consortium avec comme chef de file l’ONG Handicap International et ses partenaires Mines Advisory Group (MAG), Fondation suisse pour le déminage (FSD) et Secours catholique et développement (SECADEV).