Les résultats de l’étude sur les facteurs de blocage des femmes et des jeunes à l’accès à l’emploi sont au centre d’un atelier de réflexion qu’organise CEFOD dans ses locaux ici à N’Djamena.

C’est dans le souci de mieux appréhender les freins qui empêchent les jeunes et les femmes à trouver du travail que le CEFOD a conduit cette étude sur « Les facteurs de blocage de l’accès des femmes et des jeunes au marché de l’emploi ». Ces recherches ont été menées dans les villes de Sarh, Moundou, Abéchcé, Mongo et N’Djamena.

Pour le directeur général du CEFOD Yves Djonfang, la problématique de l’emploi est essentielle dans un pays où la population est majoritairement jeune. Cette question dit-il, pose un défi économique et humain qui nécessite la participation de tous pour apporter des réponses adéquates. Yves Djonfang de poursuivre que l’emploi des femmes et des jeunes est un défi majeur qui nécessite également la mutualisation des réflexions et des actions.

Selon cette étude, la population en âge de travailler c’est-à-dire de 15 à 64 ans est de plus de cinq millions. Et 54% des jeunes âgés de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire. Et ceci est un véritable obstacle pour l’accès des jeunes à l’emploi, souligne Herman-Habib Kibangou

Dans cette étude, la situation de la femme se complique davantage, contrairement aux hommes. Parmi les freins, il y a le mariage précoce, absence d’appui, manque de compétence ou d’expériences professionnelles, la négligence ou encore le peu de valeur accordée à la gente féminine.

Outre ces facteurs, y a les pesanteurs socioculturelles qui influencent énormément et négativement l’accès à l’emploi des femmes, fait ressortir l’étude.

À l’issu de cet atelier, un plaidoyer sera fait par les membres des établissements scolaires, les représentants des structures professionnelles liées à l’emploi et les représentants des élus locaux qui prennent part à cette rencontre.