« L’orpaillage clandestin est devenu comme une drogue ». Cette phrase du gouverneur de la région du Borkou, Ngaro Amadou Ahidjo, démontre combien de fois, le phénomène de recherche d’or au Tchad est devenu un casse-tête pour les autorités. Après l’or de Pala qui n’a pas suscité tant d’engouement, la découverte d’or au Batha et dans le Grand Nord du pays, reste difficilement maitrisable.

Cette semaine encore, 110 orpailleurs sont tombés dans la maille du filet des forces de sécurité au nord du pays, notamment dans la région du Borkou.  

Les 110 orpailleurs clandestins sont composés tant des tchadiens que d’autres nationalités notamment des Soudanais. Le nord frontalier avec la Libye et une partie avec le Niger, ne cesse d’attirer les chercheurs du métal précieux.

Dans son annonce, le gouvernement tchadien, qualifie les personnes arrêtées à des clandestins qui se livrent à la recherche de l’or au nord du Tchad alors que l’activité est interdite.

Même si le commandant du groupement de la garde nationale et nomade du Tchad (GNNT) de la région du Borkou (nord du Tchad), le colonel Barkaï Berdéï, se dit déterminer avec ses éléments à traquer ces personnes, il doit compter avec la détermination de ceux-ci pour le désir du gain. Ils sont très souvent bien équipés et armés pour faire face aux éventualités.

«L’orpaillage clandestin est devenu comme une drogue. On a beau barrer la route à tous ces individus, mais ils continuent d’affluer vers le nord. Mais nous dirons que c’est une peine perdue parce que nous allons toujours les traquer», montre sa détermination le gouverneur de la région de Borkou, M. Ngaro Ahidjo Amadou qui annonce, en même temps, que les personnes arrêtées seront remises à la disposition de la délégation de la police en vue de leur présentation à un juge.

Le Tchad fait face très souvent à des mouvements d’orpailleurs venus du Soudan, du Niger, de la Libye ainsi que des Tchadiens eux-mêmes. Les recherches d’or dans la partie nord du Tchad se sont soldées parfois par des violents affrontements, entre, d’une part, les orpailleurs et les forces armées tchadiennes, et d’autre part, entre les orpailleurs eux-mêmes.

Le gouvernement a pris la mesure d’interdire toute activité d’orpaillage afin d’éviter les abus.