En ce moment les enseignants tchadiens observent une grève sèche et illimitée. Grève qui a même poussé, les écoles privées à suspendre les cours pour des raisons de sécurité. Les enseignants accusent deux mois d’arriérés de salaire, ils se sont retrouvés dans l’enceinte du CEFOD pour célébrer cette journée qui leur est dédiée.

Le Tchad à l’instar d’autres pays du monde célèbre aujourd’hui 05 octobre, la journée mondiale des enseignants.  Une cérémonie commémorative a eu lieu ce matin sous le thème « valorisons les enseignant(e)s, améliorons leur statut professionnel ». Cette journée vise le réveil de la conscience nationale et internationale sur la déconfiture du système éducatif fortement ébranlé.

Aussi, elle permet aux enseignants de présenter leurs doléances, leurs problèmes au gouvernant. « Valoriser revient à dire, qu’il faut mettre les enseignants dans les conditions décentes de vie et de travail. Aucun développement ne peut se faire sans enseignant. Et donc valorisons les enseignants et améliorons leur statut professionnel » déclare le Secrétaire General régional du syndicat des enseignants du Tchad (SET) Ngartoidé Blaisse. Pour lui, la lutte entamée contre les mesures de la suppression des primes et indemnités, qu’il qualifie de machiavélique, sadique et inhumaines s’inscrit dans la durée. Avant de signaler l’absence du délégué du gouvernent et du ministre de l’Éducation a cette célébration.

Ngartoidé Blaise confie qu’ils ne sont pas responsables de la gabegie financière et l’on n’a pas le droit de leur faire subir la conséquence. Les enseignants ont de même recommandé au gouvernement entre autres :

  • la conformité du versement dans la nouvelle grille salariale ;
  • la prise en compte dans le budget 2017 du volet santé ;
  • le paiement des arriérés des salaires, des primes, des heures supplémentaires, des frais des examens et de jury ainsi que des vacations ;
  • la suppression des mesures tendant à supprimer les primes et indemnités des enseignants et chercheurs d’une part et la bourse de étudiants d’autre part.

La journée est la reconnaissance de la signature et de la recommandation UNESCO/OIT concernant la condition du personnel enseignant de 1966.