N’DJAMENA, 14 novembre (Xinhua) — Au Tchad où le diabète est en train de prendre une dimension inquiétante, les pouvoirs publics doivent réagir par une plus grande prise en charge, a déclaré mercredi Djibangar Madjirabaye, président de l’Association tchadienne de lutte contre le diabète, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année.

“Malgré les efforts consentis par le gouvernement tchadien dans la lutte contre le diabète, beaucoup reste à faire car cette maladie chronique, incurable, continue à faire des ravages, occasionnant des handicaps de plus en plus nombreux”, a déploré M. Djibangar Madjirabaye.

Selon lui, le taux de prévalence du diabète varie de 7 à 8% au Tchad, ce qui fait entre 700.000 et 800.000 malades pour une population totale estimée à 11 millions d’habitants. Dans le milieu hospitalier, il représente 16%, soit 1 malade sur 6.

Au service de la diabétologie de l’Hôpital general de reference nationale (HGRN), la seule unité du pays qui traite le diabète, la demande s’élève du jour au lendemain face à une équipe qui se grouille avec ses moyens de bord. La consultation et l’ hospitalisation sont faites selon la gravité des cas à observer.

“Nous hospitalisons en moyenne vingt cas graves par mois. Plusieurs cas sont observés en externe”, a indiqué Dr Mbainguinam Dionadji, chef de service d’endocrino-diabétologie.

Pour M. Djibangar Madjirabaye, la plupart des Tchadiens qui souffrent aujourd’hui du diabète n’ont pas la possibilité de se donner tous ces traitements qu’il faut prendre au quotidien; ce qui les ronge et les met dans une situation de dépendance totale.

“Tant qu’il n’y aura pas au niveau des pouvoirs publics un programme solide de prise en charge des diabétiques, cette frange de la population tchadienne souffrira”, a conclu le président de l’ Association tchadienne de lutte contre le diabète.