La vente des médicaments dans la rue est un phénomène courant en Afrique. Le cas du Tchad est exceptionnel. Cette vente se pratique juste à l’entrée du pavillon des urgences.

Devant le pavillon des urgences de l’Hôpital général de référence nationale (HGRN), sont vendus des milliers de médicaments par des personnes qui ne connaissent rien de la médecine. Ces vendeurs appelés “Dr choukou” ou “Djim” accueillent toute personne à sa sortie du pavillon des urgences. ‘’As-tu une ordonnance ? ‘’ lance les docteurs choukous aux personnes qui sortent de l’HGRN.

Ces vendeurs que nous avons interrogés disent que leurs produits sont de bonne qualité et coûtent moins cher. La population quant à elle apprécie à sa juste valeur la vente des médicaments de la rue. “Les prix sont abordables”, trouve une mère qui a conduit son enfant malade à l’hôpital.
‘’Je n’ai pas de moyens pour aller a la pharmacie, chez le Dr choukou c’est moins cher’’, explique-t-elle.

Le même phénomène se déroule près de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant où les médicaments sont vendus juste en face.

Dans les années précédentes, le gouvernement tchadien a lancé une campagne pour ramasser les médicaments vendus dans les rues mais n’a pas pu stopper le phénomène. L’ordre des pharmaciens reste impuissant à la vente des médicaments de la rue et à coté des hôpitaux.