C’est plusieurs réfugiés, vivant au Niger pendant des décennies qui  sont accueillis au camp des retournés de Dar al Kheir (terre de providence), annonce dans un document le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Selon ce document, depuis la fin de la semaine dernière, la région du Lac, dans l’Ouest du Tchad, a vu l’arrivée de 6885 personnes et compte pouvoir en accueillir jusqu’à 10000.

Alerté par la Commission nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés et des rapatriés (CNARR), le UNHCR a très vite pris des dispositions pour installer les nouveaux retournés dans le camp Dar al Kheir, près de Dar es Salam, le camp des réfugiés nigérians. Ces refugiés d’origine tchadienne rentrés du Niger affirment avoir fui l’insécurité et ce depuis que les forces armées tchadiennes ont quitté leur zone, disent-ils, propos rapportés par le UNHCR. La CNARR a émis un avis technique selon lequel les nouveaux arrivants sont des réfugiés.

Ils ont quitté les villages de Kidjindi, Ankadndougoune et Tchortchouri, dans la  zone  de Guiguimi, elle-même située dans la région de Diffa, au sud-est du Niger. Selon le UNHCR, ces personnes affirment qu’elles proviennent d’une communauté nomade arabe d’Ati dans la région de Batha, au centre du Tchad, et que leurs grands-parents ont quitté le Tchad pour le Niger il y a plusieurs décennies. Certains ont expliqué que la communauté avait quitté à cause de la persécution du régime de Hissène Habré.

Ces “Tchadiens” rentrés du Niger ont été vaccinés contre l’hépatite E et la méningite par le personnel du centre de santé parrain du UNHCR, géré par le Comité international de secours (IRC) dans le camp de Dar es Salam et le district médical régional du Tchad, renseigne le document du UNHCR.