A l’instar de plus de 71.000 lycéens tchadiens, 1 338 jeunes réfugiés dont 58% de filles (770) ont débuté ce lundi 17 juillet 2017 les épreuves écrites du baccalauréat au Tchad.

Cette année, cet examen national est marqué par l’ouverture de deux nouveaux centres dans la sous-préfecture de Hadjer-Hadid, dans le département d’Assoungha, dans l’est du Tchad. Ces centres accueillent 788 lycéens dont 682 réfugiés soudanais et 106 Tchadiens venant de la ville d’Adré, chef-lieu du département.

En effet, la tenue du baccalauréat à Hadjer Hadid est l’aboutissement d’une initiative conjointe entre le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à travers l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) et la Représentation du HCR au Tchad. Les candidats sont venus des camps de Gaga et Farchana et de la ville d’Adré. Des dispositifs similaires ont été mis en place à Goz Beida, à Biltine et Amdjarass pour les autres 529 candidats au BAC venant des autres camps de réfugiés de l’est du Tchad.

Le représentant par intérim de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, Edward O’Dwyer, remercie « le gouvernement et le peuple tchadien pour l’accueil accordé aux réfugiés depuis plus d’une décennie et pour les démarches entreprises en faveur de l’inclusion socio-économique, qui commence par l’éducation».

Le préfet du département d’Assoungha, M. Ismaël Gnamouta Djorba, se dit confiant que  99% de ces élèves obtiendront le baccalauréat cette année. Pour lui, la tenue de cet examen, à Hadjer Hadid  soulage les souffrances et le périple qu’affrontaitles années précédentes les candidats de la zone pour se rendre à Abéché, a plus de 170 km pour certains. « Dans la vie, il n’y a rien de plus noble que de venir en aide à un être humain qui est en difficulté. C’est ce que vous faites, les humanitaires » déclaré le préfet du département d’Assoungha. .

Dans l’ensemble du pays, il a été enregistré un taux de réussite de 19,05% et 30,64% chez les réfugiés, respectivement en 2015 et en 2016. Selon le rapport à mi-parcours de l’année scolaire 2016/2017, au total 86.961 enfants réfugiés étaient inscrits dans les établissements scolaires.