L’épidémie d’hépatite E se poursuit dans la région du Salamat, notamment vers le district sanitaire d’Aboudéïa, liée au contexte de pauvreté chronique et d’insuffisance des infrastructures d’eau et de santé apprend-on des sources humanitaires.  

Selon des acteurs humanitaires, exerçant sur le terrain, depuis septembre 2016, 1 452 cas d’hépatite E ont été rapportés dans le district sanitaire d’Am-Timan dont 16 décès. Des cas suspects ont aussi été signalés dans les localités d’Aboudéïa et Haraze. Le 14 février 2017, le ministère de la Santé Publique a déclaré officiellement l’épidémie dans la région du Salamat. L’hépatite E est endémique dans de nombreux pays où les services d’eau et assainissement sont faibles. Malgré la diminution du nombre de cas par semaine, la réponse actuelle reste insuffisante. Les efforts visant à identifier là où les sources de cette flambée n’ont pas donné de résultats, sans lesquels l’épidémie ne peut être stoppée. Il est également impératif de répondre aux facteurs structurels favorisant la propagation d’urgences sanitaires. « Nous recommandons de rester vigilants avec l’arrivée de la saison de pluie. Le positionnement d’acteurs en eau, hygiène et assainissement dans la région est prioritaire, notamment pour l’élargissement des activités au-delà d’Am-Timan. Le Salamat compte une population totale de 400 000 personnes, dont 52% à moins de 15 ans. Les femmes enceintes et les personnes en situation de déplacement (nomades, réfugiés, retournés) sont particulièrement vulnérables » avertit le bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires au Tchad (OCHA).