L’affaire de pot-de-vin visant le président de la République, Idriss Deby Itno, le rapport sur les réformes institutionnelles ont dominé le débat dans les journaux cette semaine. La journée de prière pour la paix divise aussi l’opinion. Dans cette foulée d’informations comme toujours certains journaux nous amènent au fond du Tchad.

« Avec IDI, on en rigole toujours ! » a titré N’Djamena Bi-Hebdo du 4 au 10 décembre 2017. Plusieurs affaires impliquant le chef de l’État ont inspiré cette Une. La situation économique du pays asphyxié par la dette du géant suisse Glencore  est, selon le journal, les conséquences de la légèreté avec laquelle le Gouvernement gère les affaires du pays. A cela s’associe, les intérêts personnels. Le PND explose en haute altitude, révèle Bi-Hebdo qui pense que l’accusation américaine dans l’affaire de pot-de-vin à l’égard du chef de l’État tchadien ferait hésiter les investisseurs. Le trimensuel Le Potentiel du 29 novembre au 09 décembre met à sa Une : « Déby dans le viseur de la mafia pétrolière ! ». Dans cette affaire de pot-de-vin dont le président est selon les Américains impliqué, la parution souligne que, l’ancien diplomate sénégalais interpellé ne précise pas où les négociations se sont déroulées. Et que, quand les juges américains lui ont posé la question, il n’a pas su répondre. De son côté, Le Citoyen du 04 au 11 décembre souligne que, « Déby reste serein malgré d’innombrables cataclysmes ». Dans les scandales qui visent le président, le journal a fait la balance entre les soutiens de Déby et la neutralité de certains citoyens.

« Le tombeur de Pahimi ? », c’est en ces termes que s’interroge Le Pays du 6 au 12 décembre 2017 sur le député Rhakis Ahmat Saleh. Selon l’hebdomadaire, en date du 29 novembre, ce dernier a introduit une demande d’interpellation du Premier ministre et son Gouvernement. La date du 12 décembre est retenue à cette fin. Le Visionnaire a misé sur cette vitrine pour vendre « Ces chefs d’État africains échapperont-ils au : Syndrome Mugabé ». À l’affiche, 8 présidents dont celui du Tchad.

N’Djamena Bi-Hebdo a dans une longue analyse décrypté le rapport des réformes qu’il juge importunes. Le budget de plus de 300 milliards pour sa mise en œuvre est selon lui d’une autre époque. Le débat sur le découpage administratif qui est qualifié par le journal d’explosif renforcera davantage les divisions et que ça relève simplement du clientélisme politique. Le Pays dans un ton direct, écrit « La réforme de la discorde », faisant aussi allusion au découpage administratif. Ce découpage pour l’hebdomadaire donnera lieu à une infériorité numérique des représentants du peuple dans les deux chambres pour le sud pourtant surpeuplé. Éclairages du 29 novembre 2017 a tiré sa conclusion sur la question à travers ce titre : « Voici ce Tchad que la population ne voudra pas ». Encore le problème de la nouvelle organisation territoriale. Comme preuve, l’éclaireur a cité l’exemple des ressortissants de la Tandjilé qui ont exprimé leur désapprobation en date du 21 septembre. À l’origine, des revendications identitaires et communautaires. Le Visionnaire lui part un peu plus loin dans sa réflexion pour dire que cette innovation dans le découpage est une insulte pour bon nombre de citoyens.

L’Observateur s’est intéressé à la journée nationale de la prière pour la paix qu’il qualifie d’« un acte qui n’honore pas le Bon Dieu ». Dans sa critique, l’hebdomadaire pense que c’est un fonds de commerce pour les leaders religieux. Il accuse ces derniers de ne pas dénoncer les injustices contrairement à leurs collègues d’autres pays.

Le Quotidien Progrès du 4 décembre a fait écho de l’affrontement entre agriculteurs et éleveurs qui a fait 05 morts le jeudi 30 novembre. A l’origine la dévastation de champs et une affaire présumée de viol.

Bon début de semaine !