Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) réunis en assemblée générale extraordinaire ce mardi, refuse de reprendre les cours prévus ce 3 janvier 2017 suite à un appel lancé par le ministre de l’Education nationale Ahmat Khazali Acyl lors d’une déclaration faite à son bureau.
D’après un membre du bureau du SET, l’heure n’est plus à la menace. «On n’accepte jamais de reprendre les cours par la menace. Personne n’a peur. La menace c’est le passé», tranche. L’assemblée de ce mardi à regroupé un très grand nombre d’enseignants venus des dix arrondissements de la capitale N’Djaména.
Le ministre de l’Education nationale, Ahmat Khazali Acyl avait interpellé les enseignants qu’après avoir payé les arriérés des salaires, «il n’y a aucune raison que les enseignants ne reprennent pas les cours» ajoutant que «nous allons tout faire pour que nos enfants retrouvent le chemin de l’école». Le ministre avertit que seuls les enseignants présents et s’occupant de leurs heures de cours seront payés à partir de ce mois de janvier.
Un autre groupe d’enseignants, a pourtant, appelé à la reprise des cours ce 3 janvier. Il s’agit du Collectif des syndicats du secteur de l’éducation du Tchad (COSET), qui sollicite tous les enseignants à reprendre les cours le 3 janvier dès 7 heures afin de vaquer normalement à leurs activités professionnelles.
La loi n°008 réglementant l’exercice du droit à la grève au Tchad étant modifiée le 30 décembre dernier par les députés, les fonctionnaires tchadiens sont pris entre, d’une part, la guerre qui se livre leurs centrales syndicales et le gouvernement, et d’autre part, la crainte, de voir leur salaire refusé à cause des nouvelles dispositions de la loi qui dit que seules les journées prestées seront payées si la grève perdure dans les services publics de l’Etat.
Le bras de fer se poursuit, les enseignants se retrouvent dans un dilemme. A l’enseignement supérieur aussi une partie des enseignants accepte de reprendre les cours.