GENEVE, 11 mars (Xinhua) — Le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) s’est déclaré mardi, dans un communiqué, de plus en plus inquiet de l’impact humanitaire de la violence dans la région du lac Tchad dans le nord-est du Nigeria.

“Des réfugiés récemment arrivés et interrogés par nos employés au Niger ont parlé d’atrocités dans les îles et sur les rives du lac Tchad dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria”, a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d’un point de presse tenu à Genève.

Les récentes attaques qui ont été signalées ont commencé mi-février et se poursuivaient il y a cinq jours, a-t-il ajouté. Au total, environ 2.000 personnes se sont réfugiées dans la région de Diffa, au Niger, au cours des quatre dernières semaines, selon un partenaire du HCR, le Comité international de secours.

“Le HCR redit à toutes les parties au conflit dans le nord-est du Nigeria qu’il est d’une importance cruciale de protéger les civils. L’insurrection actuelle dans les trois Etats du nord-est ont déjà entraîné le déplacement de plus de 470.000 personnes. A cela s’ajoutent les réfugiés au Cameroun, au Tchad et au Niger”, a déploré M. Edwards.

Depuis que le Nigéria a déclaré l’état d’urgence en mai 2013 dans les Etats d’Adamawa, de Yobe et de Borno, plus de 57.000 personnes ont fui vers les pays voisins. Le Niger accueille la majorité de ces réfugiés, soit 40.000 personnes concentrées dans la région de Diffa.