Une dispute entre deux lycéennes, dégénère et se transforme en une bagarre rangée entre deux familles, causant ainsi trois morts et plusieurs blessés à Mongo chef-lieu de la région du Guéra situé à 450 kilomètres à l’est de N’Djaména. Le calme semble être revenu ce dimanche 12 février 2017, après une fin de semaine agitée.

Plusieurs témoignages recueillis sur place rapportent que tout est parti d’une bousculade entre jeunes filles fréquentant la même classe. « Jeudi 9 février 2017 ; l’une de deux filles a bousculé l’autre. Mais elle n’a pas demandé pardon. Elle a dit qu’elle n’a pas besoin de demander pardon à une esclave. Puis une bagarre s’engage entre les deux filles. L’administration du lycée les sanctionne pour trois jours et de revenir accompagnées de leurs parents » confie un témoin de la scène. L’une des filles apparentées à un chef militaire habitant non loin de l’établissement repart à la maison et mobilise sa famille. Elle constitue un groupe et vient attaquer l’autre fille. Ainsi, la fille de la famille du haut gradé et certains membres de sa famille blessent l’autre fille avec des objets tranchants.

Comme une trainée de poudre, la nouvelle de cet acte d’humiliation s’empare de toute la ville et crée un remous. Dans la matinée du vendredi 10 février 2017, les jeunes appartenant à la communauté de l’autre fille viennent attaquer à domicile le camp adverse. Puis la bagarre devient se généralise. D’après nos sources, les forces de sécurités étaient venues d’abord pour dissuader et disperser la foule. Mais il y a eu une résistance. Puis les éléments de la sécurité auraient ouvert le feu tirant à bout portant. Conséquences, une personne a été tuée sur-le-champ et plusieurs blessés dont la majorité sont des jeunes élèves. L’un des blessés succombe sur la route de N’Djaména, où il était en train d’être acheminé le même jour. Un autre blessé admis à l’hôpital de Mongo décède le samedi 11 février 2017. Actuellement, tous les blessés graves et autres sont évacués sur N’Djaména pour recevoir les soins appropriés. Cependant la circonstance de cette tuerie reste floue. D’aucuns témoignent avoir vu un homme en civil tiré avec une arme à feu à bout portant. Les autorités locales, sans donner trop des explications sur l’évènement, rassurent que la situation est sous contrôle.