Le centre culturel champagnat de Koumra, chef-lieu de la province du Mandoul, accueille depuis ce matin, un conclave des chefs traditionnels et coutumiers. Ils se planchent sur les difficultés auxquelles fait face leur province.


Me Noubarangar Kladoumbe, chef de canton de Dobo et coordonnateur provincial de l’Association des chefs de cantons appelle ses compères a préserver le Mandoul de la violence, la division, la haine, la barbarie, l’égoïsme (…) Car, justifie-t-il, cette voie n’est que ”vanité” et ”autodestruction”.

Il demande aux participants de rechercher de tout coeur à diffuser et à vivre sur la terre du Mandoul les vertus de justice, d’amour, d’unité, de spiritualité, de pardon et de travail pour le développement.

Me Kladoumbe préconise la recherche d’un mécanisme efficace qui aiderait a prévenir et a résoudre de manière simple, fraternelle et juste les conflits intercommunautaires dans les différents cantons que compte la province du Mandoul.

La gouverneure du Mandoul à l’ouverture des travaux


Pour la gouverneure Diamra Betolngar, c’est une occasion pour les chefs coutumiers d’examiner et de cerner tous les problèmes qui minent la vie de la population.

”C’est le lieu de partager les difficultés et de développer des stratégies pour des actions concrètes en vue de relever les défis. Les chefs traditionnels sont les collaborateurs des autorités administratives donc sans leur contribution, aucune oeuvre de développement dans la province ne pourrait réussir”, dit-elle .

La paix, la stabilité et la cohabitation pacifique demeurent des facteurs essentiels devant leur permettre de mieux gérer leurs administrés afin de faciliter les choses aux personnes de bonne volonté qui oeuvrent pour le développement de la province du Mandoul, lance-t-elle.

Les représentants de chaque communauté conviennent par la signature d’un procès verbal qu’en cas de conflit intercommunautaire et/ou meurtrier et homicide involontaire, l’auteur devra verser 1.500.000 f à la communauté victime sans la dya.

Pour un accident de circulation, c’est 1.000.000. L’auteur s’engage à verser 200.000 pour les obsèques et le reste à verser en accord avec l’autre partie. Ce pacte n’ exclut pas la procédure pénale.