Le chef de l’Etat Idriss Déby Itno dans son message à la Nation invite encore les Tchadiens à valoriser l’agriculture et l’élevage, qui constitue toujours les deux mamelles de l’économie du pays. Cette fois-ci, le président de la République, avec un ton un peu ferme, semble être déterminé à aller jusqu’au bout. «Jeunes, femmes et opérateurs économiques, tout le monde doit se mettre debout et à l’ouvrage. Oui, l’heure de la grande révolution du développement rural a sonné» martèle-t-il. Pour le chef de l’État, le développement et la modernisation de l’agriculture  et de l’élevage restent notre seule porte du salut.

Idriss Déby Itno tout en connaissant que le Tchad est certes pourvu par la nature d’immenses ressources minières, mais le pilier central de son émergence future repose sur le développement rural. Il invite à cet effet, le Gouvernement à travailler sans relâche et de manière opiniâtre à la modernisation de ces systèmes de production.  «Toutes les actions nécessaires qui concourent à la réalisation de cet objectif ultime doivent être  rapidement mobilisées et mises au point de manière optimale. La tâche est immense et délicate, car le défi à relever est pour le moins titanesque. Mais je suis persuadé, comme d’ailleurs tous les Tchadiens, que nous avons les moyens, les atouts et les potentialités nécessaires pour tenir ce pari» galvanise le président de la République.

Le président Idriss Déby Itno estime que si le Gouvernement doit s’atteler à créer les conditions de la modernisation et de la transformation de l’agriculture et de l’élevage, il revient à la population de suivre cette belle dynamique. Pour lui, c’est la seule et unique révolution qui mérite d’être menée aujourd’hui et maintenant. «Toute la République doit se mettre résolument au travail pour garantir le succès de cet idéal commun» déclare-t-il.

Cependant, le chef de l’État met en garde tous «ces ennemis de la Nation qui détruisent allègrement le couvert végétal». Selon lui, il est inadmissible que l’on détruise la nature et l’environnement qui sont les premiers facteurs du développement de l’agriculture et de l’élevage. «Aujourd’hui, c’est un lourd préjudice qui est infligé à l’environnement. Cette année, c’est plus d’un million d’arbres qui ont été coupés avec la complicité active des agents des eaux et forêts, des autorités administratives et des chefs traditionnels. Le Gouvernement doit prendre toutes les mesures dissuasives nécessaires  pour protéger, préserver et sauver l’environnement. Des sanctions exemplaires doivent être prises dans les meilleurs délais à l’endroit de tous ceux qui sont impliqués dans cette pratique criminelle» prévient Idriss Déby Itno.