Les députés tchadiens ont ratifié lundi un accord de prêt d’un montant de plus de 10,5 milliards de francs CFA (environ 21 millions de dollars américains) pour la mise en valeur des ressources en eaux souterraines et la valorisation des eaux dans la partie nord-est du pays.

Cet accord de prêt, signé le 3 février 2017 entre le gouvernement du Tchad et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), vise à améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural et urbain par un accès durable à l’eau potable, à l’abreuvement du cheptel et aux services d’assainissement.

Le projet prévoit la réalisation de 62 forages équipés de pompes à motricité humaine, de 14 mini-adductions d’eau potable de 50 mètres carrés, la construction de 4 adductions d’eau potable de 200 à 300 mètres carrés, puis des ouvrages de retenue d’eau par la construction de 14 mares à vocation pastorale.

Pour la pérennité de ces différents ouvrages, des mesures d’accompagnement sont prévues, notamment la formation des jeunes aux techniques d’entretien et la sensibilisation des populations bénéficiaires pour une meilleure appropriation du projet.

La partie septentrionale du Tchad (dont la superficie totale dépasse 1,2 millions de kilomètres carrés) manque cruellement d’eau potable. Malgré de multiples projets à caractère hydraulique, les indicateurs y restent toujours sombres : seulement 10% des populations de ces régions désertiques ont accès à l’eau potable et aux services d’assainissement, alors que la moyenne nationale est de 65%.