Ces derniers temps, hommes comme femmes pour réaliser certains projets se regroupent pour mettre ensemble une somme d’argent accepté par tous et à la fin du mois, un membre du groupe va en bénéficier. Cela se fait à tour de rôle pour que tout le monde puisse en bénéficier.

«Grâce à la tontine organisée avec mes collègues du travail, j’ai pu acheter une moto qui me permet de faire aisément mes courses, je suis ainsi indépendante de mes mouvements», déclare clémence, une jeune dame qui se dit très satisfaite de cette organisation. Au lieu que la banque prenne des intérêts énormes sur notre modique salaire, c’est mieux de cotiser entre les connaissances et faire un bon planning pour que chacun puisse en bénéficier selon le moment prévu et voulu par la personne ajoute-t-elle.

Cette activité pour certaines femmes, non seulement elle permet de gagner un peu d’argent, mais elle renforce la solidarité entre les différents membres et surtout la cohésion sociale. Ce groupe que nous constituons devient une même famille dynamique et soudée car, si l’une d’entre nous a un cas social (moment de joie ou de malheur), nous sommes prêtes à l’assister matériellement et financièrement affirme un membre du groupe. Avec cette petite économie solidaire, nous arrivons à réaliser des grands projets. Certains fonctionnaires affirment qu’ils forment un groupe de 10 personnes ou chacun donne 100 000 Fcfa à la fin du mois. Ainsi en un an chacun est sur d’avoir un million de Fcfa. Cela permettra d’acheter des sacs de ciment, ou encore des graviers … pour achever ou commencer un chantier. De cette manière en trois ans, la personne pourrait faire une grande réalisation.

Jadis cette activité semble être l’apanage des femmes mais aujourd’hui les hommes ne sont pas du reste et trouvent un moyen de réaliser certains de leurs rêves à travers cette activité informelle. «Cela nous permet d’éviter les tracasseries de la banque pour contracter un crédit et on n’est pas sous pression » confie un fonctionnaire, la trentaine révolue. Pour cela, il faut chercher à rendre cette activité plus professionnelle en créant certaines garanties pour éviter le mauvais jeu de certaines brebis galeuses.