Un groupe de 27 réfugiés dont 17 enfants a quitté la capitale du Tchad, N’Djamena, par avion le 20 mars 2018 pour la France. Ces réfugiés admis à la réinstallation sont de différents camps de réfugiés du Tchad. Il s’agit, pour l’année 2018, de la deuxième vague de départ pour la France. D’autres suivront les prochaines semaines.

Souleyman Ibrahim Ismaël, soudanais, 55 ans, admis à la réinstallation n’a pas caché sa satisfaction vis-à-vis du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) à quelques minutes de son départ pour la France : « je suis au Tchad depuis plus de dix ans. Le HCR m’a accordé une protection internationale sans faille. Merci au HCR pour le sourire retrouvé en exil et merci aussi au Tchad pour son hospitalité ».

Adam Mahamat Oumar vit au Tchad depuis 14 ans. Il témoigne avant d’atteindre le vestibule de l’aéroport : « en 2004, après quatre jours de marche, mon épouse et moi étions arrivés au Tchad. Nos deux enfants sont nés sur le territoire tchadien. Depuis lors, je ne suis plus reparti au Soudan. Je fais la couture et je suis aussi conducteur de véhicule de transport en commun. Merci au HCR et au Gouvernement Tchadien ».

Le Représentant du HCR au Tchad, M. Michel Mbili Ambaoumba a salué « ce geste de solidarité de la France en faveur des réfugiés vivant au Tchad », soulignant que la réinstallation constitue un outil de protection et une solution durable à la situation des réfugiés. M. Ambaoumba a également félicité le Tchad pour l’exemplarité de sa politique d’asile et salué l’hospitalité des populations tchadiennes.

Avec l’appui du HCR, de 2007 à la fin novembre 2017, au total 2.564 réfugiés vivant au Tchad ont bénéficié de la réinstallation vers d’autres pays. Ces deux dernières années, des réfugiés vivant au Tchad ont été acceptés par les Etats-Unis, le Canada, la Suède, le Danemark et en Finlande.

Le Tchad accueille sur son territoire plus de 420.000 réfugiés depuis plus d’une décennie. Ces réfugiés sont installés dans des camps à l’est, au sud et à l’ouest dans la région du Lac Tchad. D’autres vivent aussi à N’Djamena. Au 28 février 2018, il y a 327.454 réfugiés soudanais, 101.426 centrafricains et 9.540 nigérians au Tchad.