Les indicateurs en matière de la formation professionnelle au Tchad sont très faibles au regard du Rapport d’Etat sur le système éducatif national de 2014. Il ressort de ce document que la proportion des élèves des Ecole de Formation Technique et Professionnelle (EFTP) comparée à l’enseignement secondaire général est de 2%.

C’est dans ce cadre que, le ministère de la Formation professionnelle et de la Promotion des Métiers en partenariat avec le PNUD a organisé le mardi 10 octobre 2017 une journée d’information et de communication sur la formation professionnelle et la promotion des métiers. La rencontre a eu lieu à l’Ecole Professionnelle des Arts et Métiers. Elle a réuni les professionnels des métiers avec pour objectif d’asseoir un partenariat Public-Privé.

Le niveau de scolarisation dans les EFTP au secondaire est 8 fois plus bas que ce qui est observé dans les pays de l’Afrique Centrale. Sur l’ensemble de la population tchadienne ayant été à l’école formelle seulement 1,5 % affirme avoir suivi une formation technique et professionnelle. Or, l’analyse du marché de l’emploi au Tchad de 2010 révèle que les personnes de la tranche d’âge de 15 à 65 ans représentent 46,2% de la population totale. Il apparaît clairement que les jeunes sont nombreux d’où la problématique de l’emploi. Ce qui impose d’arrimer formation et emploi. C’est pourquoi la nécessité de redynamiser le secteur de la formation professionnelle s’impose. Car, selon les analyses pour les dix années à venir, l’économie tchadienne à travers son marché du travail aura un besoin annuel de main d’œuvre estimé à 63800 personnes.

Le Tchad est actuellement à 27 centres de formation qui sont accessibles par voie de concours. Pour atteindre les objectifs liés à l’emploi des jeunes, il a été créé le ministère de la Formation Professionnelle et de la Promotion des Métiers.

Pourtant La loi 16 de 2006 portant orientation du système éducatif stipule en son article 33 que le secteur de l‘enseignement et de la formation technique et professionnelle a entre autres pour finalité d’assurer la préparation des élèves à l’exercice d’un métier. Il contribue à la résorption du chômage des jeunes déscolarisés en leur assurant les qualités professionnelles minimales permettant de s’insérer dans la vie active. Le ministère dispose de 61 conseillers d’orientation à travers le pays pour pouvoir mieux expliquer et faire comprendre l’importance de ce secteur.

Pour résoudre les maux qui minent de la formation technique et professionnelle, Adoum Dangaï Nokour Guet entend développer le partenariat public-privé. Et donc, impliquer tous les acteurs concernés par la formation professionnelle. Ainsi, le ministère s’est fixé les objectifs suivants: développer la formation professionnelle en vue d’une insertion professionnelle dans l’environnement socio-économique et culturelle du pays ; former des jeunes et des femmes responsables capables d’initiatives civiques et professionnelles ; assurer la promotion des ressources humaines en vue de permettre aux citoyens tchadiens de s’épanouir et de jouer leur rôle de moteur dans le processus de développement social et culturel.