Par un communiqué de presse, le doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de N’Gaoundéré, Pr Janvier Onana a informé les étudiants étrangers de son établissement, tchadiens y compris que l’accès aux salles d’examens est conditionné par la présentation d’une carte de séjour valide.

Cette décision du décanat n’a pas laissé les étudiants sans mot car pour l’heure, ils peinent à joindre les deux bouts compte tenu de la situation socio-économique difficile que traverse le pays. Joint au téléphone par notre rédaction, Abdelsalam Hissein Adiko, membre du bureau des étudiants tchadiens de N’Gaoundéré relève que : les étudiants ne sont pas contre cette décision mais, le seul problème c’est qu’ils ont été surpris. Les autorités universitaires ont attendu que les étudiants paient d’abord leurs frais de scolarité avant de les exiger les cartes de séjour. Abdel Salam Adiko explique que, actuellement, les étudiants tchadiens souffrent, certains n’ont pas de quoi mettre sous la dent et on leur demande de débourser  plus de 30 000FCFA à l’improviste pour la carte de séjour, c’est difficile.

A l’heure actuelle, cette décision ne concerne que les étudiants de la Faculté des sciences juridiques et politiques. Selon le doyen, Pr Janvier Onana, elle est conforme aux résolutions de la Commission scientifique de l’Université en date du 11 novembre 2016. Et, la carte de séjour sera exigée à l’accès en salles d’examens du premier semestre qui débuteront le samedi 28 janvier 2017.

Suite à plusieurs démarches entreprises par le bureau des étudiants tchadiens et ceux des autres nationalités, une réunion est convoquée ce vendredi 25 novembre 2016 par le doyen avec tous les étudiants étranger de son établissement. Certains étudiants tchadiens espèrent déjà un ajournement de la décision après cette rencontre.

Il est à noter que l’Université de N’Gaoundéré compte à elle seule plus de 4 000 étudiants tchadiens. Cette année, avec la fermeture des universités tchadiennes, il y a eu un afflux considérable des étudiants tchadiens vers le Cameroun et N’Gaoundéré en l’occurrence.