Inaugurée officiellement le 28 novembre 2010 par le président de la République, Idriss Deby Itno, la bibliothèque nationale est loin d’exercer sa fonction régalienne.

Un tour au sein de cette bibliothèque laisse entrevoir son absolue inexistence. Administrativement fonctionnelle, mais absente sur le plan technique, l’on note une absence criante de documents alors qu’une bibliothèque est ainsi appelée grâce à sa documentation. Les casiers d’entreposage des livres totalement vides, le bâtiment commence à se dégrader. Ce qui justifie sa non-fréquentation.

Selon les responsables, la bibliothèque n’arrive pas à survivre malgré la subvention de l’État, par manque de responsabilité des uns et des autres, le manque d’engagement et le non-suivi des conseils des techniciens. Un répertoire des documents tant des écrivains Tchadiens que étrangers, des livres d’enseignement et de formation, a été émis, mais sans suite. Selon eux, le bâtiment en soi n’est pas construit selon les normes bibliothécaires. Il est aussi à signaler le manque de suivi de cette institution abandonnée à son triste sort par les hautes autorités.

Les techniciens et responsables se plaignent et souhaitent de bien meilleures conditions d’exercice pour cette bibliothèque pour mieux éduquer. Pour ce faire, chacun est interpellé en ce qui le concerne, en ce temps où l’on ne cesse de prôner l’excellence et souhaite rehausser le niveau éducatif tchadien.