Le temps n’est pas favorable pour les activités dans la capitale tchadienne ce 29 mars 2018. Une nuée de poussière a surpris les Tchadiens précisément les habitants de N’Djamena tôt ce matin.

Impossible de distinguer une silhouette à plus 100 mètres. Une épaisse couche de poussière couvre la capitale. Certaines personnes que l’on croise dans les rues portent des cache-nez pour se protéger.

Cette poussière a dissuadé certaines mères à l’instar de Mariam et Yvonne d’envoyer leurs enfants à l’école. Ces enfants sont même privés de sortie dans la cour. « Non, je ne peux pas envoyer les enfants à l’école, cette poussière c’est la maladie », nous confie d’ailleurs Yvonne. Elle était en train d’arroser le sol de son hangar pour que le vent ne soulève pas davantage de poussière.

Il n’y a pas que les enfants que cette poussière prive de certaines activités. Certains adultes aussi sont coincés chez eux. M. Madjigam est l’un d’eux : « je suis asthmatique, si je sors sous cette poussière je risque de faire une crise, hier déjà j’ai mal dormi puisque c’est depuis la nuit que ça a commencé », déclare-t-il.

Ceux qui ont bravé cette poussière pour mener leurs activités emploient des astuces pour se protéger.  En plus des cache-nez, certaines personnes refusent de prendre certains moyens de locomotion tels que la moto. Un groupe de clando-men stationné à la station Oil Lybia de Sabangali nous confie qu’ils n’enregistrent pas beaucoup de clients aujourd’hui. La cause selon eux, les potentiels clients disent que sur la moto ils sont plus exposés. Ils préfèrent alors prendre les taxis et bus.