Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de Gouvernance locale, M. Ahmat Mahamat Bachir par un point de presse animé ce mardi 6 février 2018, à son bureau, fustige certains chefs de partis politiques et des responsables des associations de la société civile. Ces leaders politiques et associatifs appellent leurs militants à protester contre la nouvelle loi des finances qui institue certains articles qui n’avantagent pas les travailleurs du secteur public. Cependant, Ahmat Mahamat Bachir observe que ces leaders bravent les interdictions à leurs demandes de marche pacifique, et protestent. Pour lui, le Tchad est un État de droits et personne ne peut être au-dessus de la loi.

Il s’étonne qu’en dépit de leur interdiction certains leaders des partis politiques et des associations de la société civile, se permettent d’inviter leurs militants à croiser le fer pour défier l’autorité de l’État.  Par conséquent semer par « un festival de désordre public ». D’après lui, les mêmes leaders qui brandissent la loi pour mener leur activité violent et foulent aux pieds les lois de la République. Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de Gouvernance locale justifie les interdictions du fait qu’il existe des risques sérieux d’atteinte à l’ordre public pendant cette période où les menaces terroristes planent encore sur le pays.

« Il n’y a pas des manifestations sur la voie publique sans qu’on ait à regretter des conséquences fâcheuses. Ici à N’Djaména, nous avons vu la destruction des biens privés des particuliers, de l’État et autres. Interdire une manifestation qui porte des germes de débordement est un acte salutaire parce que la rue est trop compliquée. L’État doit protéger les personnes et leurs biens. Ce n’est pas par gaieté de cœur que nous interdisons les marches sur les voies publiques » renchérit M. Ahmat Mahamat Bachir. Selon lui « ceux qui appellent à des marches se cachent comme des petits lapins ».

Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de Gouvernance locale souligne en outre qu’accepter une marche publique dans la situation actuelle du Tchad où les menaces terroristes sont persistantes serait une grosse erreur de sa part. Une marche pourrait ouvrir la porte à des actes terroristes et à des opportunistes pour semer la désolation. Il annonce que désormais, tout parti politique ou association de la société civile, qui tenterait de défier l’autorité de l’État en organisant une interdite, verra ses activités suspendues et la procédure de sa dissolution sera immédiatement engagée, et ce, conformément à la loi.